Mauvaise nouvelle pour les Belges, la prime de fidélité sera revue à la baisse à partir du 1er janvier

La réduction des primes de fidélité sur les comptes d’épargne des Belges est un des premiers effets visibles de la politique monétaire restrictive de la Banque centrale européenne (BCE). En abaissant ses taux directeurs à 3,40 %, la BCE impose une nouvelle réalité aux banques, les obligeant à ajuster leurs offres de primes. 

Dès janvier prochain, six établissements bancaires belges devront revoir à la baisse ces primes, qui ne pourront plus excéder la moitié du taux directeur de la BCE. Cela affectera de nombreux clients épargnants qui bénéficiaient d'un rendement supérieur à ce taux, notamment chez des banques comme ING, Argenta, KBC, Belfius, Crelan et VDK Bank.

Les raisons derrière cette baisse

La baisse des primes de fidélité sur les comptes d’épargne n’est pas une surprise pour les experts. Selon Eric Dor, économiste, cette décision s'explique par une politique monétaire plus restrictive de la Banque centrale européenne qui vise à lutter contre l’inflation. En effet, les banques belges, qui jusque-là offraient des primes allant de 1,75 à 1,80 %, doivent désormais se conformer à la règle qui stipule que les primes ne peuvent excéder la moitié du taux directeur fixé par la BCE, soit 1,70 %.

La décision des banques de réajuster leurs primes de fidélité découle aussi d’une stratégie bien réfléchie face à la passivité des épargnants. Beaucoup de Belges laissent leur argent dormir sur des comptes d'épargne, indépendamment des rendements qu'ils génèrent. Cette inertie des épargnants permet aux établissements financiers de limiter les hausses de taux sans risquer une fuite de leurs clients vers des produits plus rentables. Une situation que les économistes jugent préoccupante, car elle empêche une vraie concurrence sur les produits d’épargne.

L'impact de cette baisse sur les épargnants belges

Pour les épargnants belges, cette mesure pourrait bien transformer les habitudes d'épargne. Ceux qui bénéficiaient encore de rendements intéressants grâce à des primes de fidélité élevées verront leur rémunération diminuer. L'impact se fera particulièrement sentir pour les clients des banques concernées comme ING, Argenta ou Belfius. Cette situation pourrait inciter certains à réévaluer leurs choix bancaires ou à se tourner vers des investissements plus risqués, mais plus rentables.

Le changement intervient dans un contexte déjà tendu, où les épargnants cherchent à maximiser le rendement de leurs économies en un temps où les taux d’intérêt sont particulièrement volatils. La situation pourrait devenir encore plus complexe si la BCE maintient sa politique restrictive, ce qui obligerait les banques à réduire encore davantage leurs primes de fidélité.