Les jeunes adultes sont toujours très intéressés par l’achat d’un bien immobilier. La pression financière représente toutefois un frein à leurs ambitions.
Acquérir un bien immobilier devient une mission presque impossible pour les jeunes belges
Accomplir l'achat d’un premier bien immobilier n’a jamais été aussi difficile en Belgique pour les jeunes adultes. Ces acquéreurs restent très intéressés par l’achat d’une maison, mais aujourd'hui, vu l'évolution du marché, ils doivent parfois revoir leurs ambitions à la baisse.
Selon le dernier rapport publié par le bureau de conseil Immotheker/Finotheker, les adultes âgés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années qui prévoient l'acquisition d’un logement sont soumis à une pression inédite depuis 2008, a rapporté **Het Laatste Nieuws** ce lundi. Le remboursement d’un emprunt immobilier représente en effet un sérieux obstacle pour ces jeunes acheteurs.
Les jeunes adultes entre 20 et 30 ans exposés à une grande pression financière
Les adultes âgés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années, achetant leur tout premier bien immobilier, sont confrontés à une pression financière inédite depuis 2007, selon le journal Het Laatste Nieuws. D’après les derniers chiffres du bureau de conseil Immotheker/Finotheker, les acheteurs de moins de 25 ans en 2023 consacrent en moyenne 34,3 % de leurs revenus au remboursement de leur emprunt, ce qui représente la pression financière la plus élevée depuis une quinzaine d’années.
Pour les propriétaires âgés de 26 à 30 ans, la situation est encore plus compliquée. Ils subissent la plus forte pression financière depuis 20 ans. Bien qu'ils disposent de revenus plus élevés que les personnes en début de vingtaine, ils consacrent en moyenne 34 % de leurs revenus pour rembourser leur emprunt. Pour les propriétaires dans la trentaine, cette proportion est de 32 %.
Non seulement les jeunes Belges doivent consacrer une part beaucoup plus importante de leurs revenus au remboursement de leur logement, mais ils doivent également épargner davantage s’ils veulent acheter. Selon le journal, certains experts évoquent une crise du logement imminente, et la classe moyenne est également concernée par ces difficultés financières.
Quelques facilités prévues pour l'acquisition d'un premier bien immobilier en Wallonie
Les jeunes de 25 à 30 ans souhaitent toujours devenir propriétaires, mais certains obstacles persistent. En plus des taux d'intérêt parfois dissuasifs, les droits d'enregistrement constituent un frein important.
Le taux de 12,5 % peut souvent dissuader un acheteur potentiel. Le réduire à 3 % pourrait stimuler les ventes, notamment pour les premiers achats dans la Région wallonne. C’est en tout cas la proposition avancée dans la dernière réforme suggérée par l’alliance MR-Engagés pour aider les jeunes adultes à accéder à la propriété. Ces futurs propriétaires pourraient alors être en mesure de mettre de côté l’argent nécessaire aux frais de notaire, comme cela est de plus en plus exigé par les banques.