La prochaine évolution des taux d’intérêt dans la zone euro « se fera à la baisse », annonce la présidente de BCE, Christine Lagarde. Cela dit, cette évolution n’interviendrait qu’à partir du deuxième semestre de l’année 2024. Pour le temps présent, afin de continuer à ralentir l’inflation, le principal taux de la BCE est gardé à 4%.
C’est une nouvelle qui va être certainement bien accueillie, particulièrement chez les animateurs du marché immobilier en proie à un immobilisme depuis plusieurs mois. Voilà qui mettra fin à la courbe ascendante marquée par la succession d’augmentations, entreprises ces deux dernières années par la banque, dans l’objectif de contenir l’inflation née du conflit russo-ukrainien. Des hausses qui ont fini par placer le taux à un niveau record de 4%.
Il faut dire que jusque-là, ce taux record de 4% mis en place par la BCE n’est pas de nature à encourager la relance des transactions, que ce soit dans le secteur de l’immobilier ou dans le secteur industriel, qui a enregistré un ralentissement des investissements et une délocalisation accrue des activités économiques. C’est dire que la nouvelle d’une baisse future dans les taux d’intérêt ne peut que réjouir.
« Les membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne sont d’accord sur le fait de baisser les taux d’intérêt dans la zone euro », a confirmé, mardi 30 janvier, la présidente de l’institution monétaire, citée par 20 Minutes. Selon la même responsable, qui s’exprimait sur CNN, « il existe un large accord au sein de l’organe de décision de la BCE pour que la prochaine décision, si nous avons le choix entre augmenter et réduire, ce sera de les réduire », a-t-elle ajouté. « Il peut y avoir plusieurs pauses, mais le prochain mouvement se fera à la baisse », a-t-elle encore confirmé.
La tendance désinflationniste enclenchée dans la zone euro
La présidente de la BCE ne va pas jusqu’à dire que la révision attendue à la baisse sera dans l’immédiat, mais elle assure qu’elle sera bien là lors de la prochaine évolution. Visiblement encouragée par les résultats actuels, avec une inflation contenue désormais à +2,9% annuellement, la BCE prévoit au moins une pause supplémentaire après les trois pauses précédentes, maintenant le taux à son niveau actuel de 4%.
« Nous sommes sur une tendance désinflationniste, cela ne fait aucun doute, a estimé Christine Lagarde, mais nous devons être plus avancés dans le processus pour avoir confiance ». Quand elle évoquait l’échéance de la prochaine évolution du taux principal en conférence de presse, la présidente de la BCE avait notamment affirmé « maintenir les propos tenus au forum de Davos », indiquant qu’une « baisse des taux aux environs de juin était probable ». En somme, à partir du deuxième semestre 2024. Une échéance pour laquelle est anticipé un rebond de la croissance française quasiment par l’ensemble des spécialistes et prévisionnistes.
