Après plusieurs semaines d'attente, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier au poste de Premier ministre. Le nouveau chef du gouvernement devra s'attaquer sans tarder au travail, au vu de l'énorme chantier qui l'attend. Barnier est particulièrement attendu sur les questions de la réforme des retraites et du pouvoir d'achat, deux dossiers sensibles au cœur des préoccupations des Français.
Après la démission de Gabriel Attal du poste de Premier ministre, tous les yeux étaient rivés vers l'Élysée pour savoir qui allait être son successeur. Après plusieurs semaines de discussions avec les forces politiques principales du pays, le président de la République a finalement annoncé, mercredi 5 septembre, Michel Barnier comme Premier ministre.
Maintenant que le nouveau chef du gouvernement est connu, plusieurs dossiers devront être ouverts, dont l'abrogation de la dernière réforme des retraites. Lors des dernières élections législatives, le Nouveau front populaire comme le Rassemblement national avaient clairement affiché leur intention de revoir la réforme des retraites de 2023. Parmi les points clés abordés : revenir à l'âge de départ à la retraite d'avant réforme.
Avec le nouveau premier ministre, l'espoir d'un retour à un âge de départ à 62 ans devient maigre. Pour cause, l'ancien candidat à l'investiture des Républicains (LR) pour les élections présidentielles de 2022 avait mentionné, dans son programme, son intention de porter l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, soit une année de plus que la réforme de 2023. Pour Michel Barnier, une telle mesure permettrait au gouvernement de dégager 30 milliards d'euros d'économies.
Il faut dire que l'arrivée à la tête du gouvernement de Michel Barnier est fortement décriée par la gauche. « En nommant Michel Barnier, il (le chef de l'État, NDLR) ne cherche qu’à protéger les privilégiés, sa réforme des retraites et son pouvoir », a écrit la députée du groupe écologiste et social, Clémentine Autain, sur son compte X.
Le Smic à 1600 euros a-t-il une chance de voir le jour ?
Outre les retraites, le nouveau Premier ministre devra aussi se pencher sur un autre dossier tout aussi sensible : le Smic à 1600 euros. C'est le Nouveau Front populaire, lors de sa campagne pour les récentes élections législatives, qui en avait fait la proposition.
En 2022, Michel Barnier promettait de baisser les charges sociales sur les salaires intermédiaires et d'augmenter les revenus dans les « services publics essentiels de la santé et de l'éducation », rappelle BFM. Pour ce qui est du Smic, il reste difficile de prévoir si l'actuel Premier ministre compte suivre la ligne du NFP.
