En France, les associations caritatives peinent à venir en aide aux victimes de la précarité alimentaire. Le volume des dons a significativement diminué au cours de la dernière décennie, alors que l’inflation a atteint des records. Face au recul des dons, le nombre de bénéficiaires de ces aides a considérablement augmenté durant cette même période.
La précarité gagne du terrain en France. Les bénévoles se démêlent comme ils peuvent afin de répondre à la demande de plus en plus croissante. Une situation humainement difficile pour tous les activistes dans ce domaine. C’est dans ce contexte que des individus sans vergogne compliquent le travail de ces bénévoles et associations.
En effet, à Bordeaux, la Banque alimentaire de la Gironde a été cambriolée… pour la 8ᵉ fois en 3 mois. Selon France Bleu, cette banque a déposé plainte ce lundi 30 octobre après le cambriolage de son entrepôt de Bordeaux. En plus des pertes matérielles, cet acte a eu un effet dévastateur sur les salariés et bénévoles de la Banque alimentaire de la Gironde.
Un vol qui touche le moral des employés de la banque alimentaire
Ces travailleurs ont exprimé « leur ras-le-bol » face à la multiplication des cambriolages dont ils sont victimes dans leur entrepôt situé à 1 rue Bougainville à Bordeaux. En effet, ça devient une tradition. L’entrepôt est cambriolé pour la 8ᵉ fois depuis fin juillet.
Cette association, qui vient en aide chaque semaine à 22 000 bénéficiaires, ne sait plus vers qui se tourner. Les voleurs ont pris tout ce qu’ils avaient trouvé sur place, même les casseroles, couteaux, cafetières et autres ustensiles de cuisine. La banque signale que les lave-linge et les sèche-linge font aussi partie des objets dérobés.
Il faut rappeler qu’à la fin du mois de juillet, du carburant avait été siphonné dans les camions de l’association. Des cambrioleurs se sont également emparés du cuivre qui alimentait les chambres froides. « Deux sont hors service et deux autres sont toujours en cours de réparation », révèle l’association sur ces chambres froides indispensables pour stocker les dons.
Le préjudice financier de ces vols tourne autour de 15 000 euros. Mais au-delà des pertes matérielles, ces vols successifs ont eu un effet sur les bénévoles et employés de l’association. C’est « le moral qui est atteint », déplorent les responsables de la banque alimentaire. Il y a « la frustration et de la tristesse de se dire qu’on ne peut pas travailler, de manière normale, au service des autres », confie Jean Belaube, le secrétaire général de la Banque alimentaire Bordeaux-Gironde à France Bleu.
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