En France, le gouvernement veut miser sur les trains pour diminuer l'empreinte carbone des transports. Pour y arriver, des incitations pour les voyageurs seront mises en place. Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, est revenu ce 6 juillet sur la stratégie du gouvernement concernant le secteur du transport ferroviaire. L'invité de Franceinfo s'est également exprimé sur la baisse des prix sur les TGV.
« En France, en moyenne, on paye moins cher le train que nos voisins européens, on a le sentiment que c'est cher pour les périodes de pointe et pour les TGV et c'est vrai », a affirmé Clément Beaune lors de son passage sur la radio. Cependant, pour ce responsable, la situation devra changer dans l'avenir. Il compte sur une baisse mécanique des prix à travers deux leviers.
Il s'agit, d'une part, de l'augmentation du nombre de trains en circulation (les nouveaux TGV M, le prolongement de la vie des anciens TGV) et, d'autre part, de l'impact de la concurrence, avec le lancement de Trenitalia, et l'arrivée, dans quelques jours, de l'espagnol Renfe. La baisse des prix interviendra « fin 2024 », promet donc Clément Beaune.
Baisse des prix des TGV grâce à la concurrence
Par ailleurs, le ministre délégué aux Transports a indiqué que le gouvernement avait fait le choix de s'inspirer des forfaits lancés cet été par différentes régions, pour le lancement d'une nouvelle offre. Il s'agit de mettre en place un pass pour les TER et l'Intercités avant « l'été prochain ». Plus précisément, le gouvernement compte instaurer un forfait mensuel permettant de voyager de manière illimitée sur certaines lignes, à l'instar de ce qui se fait en Allemagne (49 euros par mois). Ce projet est actuellement en étude, selon ce ministre.
Pour accélérer la transition énergétique, le ministre estime qu'un travail plus profond doit s'axer sur « des offres plus claires, plus attractives ». Car, constate-t-il, en France, « on n'est pas 'fichu' d'avoir une seule offre lisible, attractive et simple ».
Pour remédier à cette situation, il expose une nouvelle vision : « Je veux qu'on puisse travailler avec les régions avant l'été prochain pour qu'on ait un pass à la française qui soit simple, attractif, pas cher pour les jeunes ». Il prend exemple des forfaits estivaux lancés par différentes régions (en Occitanie, dans le Grand Est...) pour lancer cette nouvelle offre. « Les régions ont fait un travail considérable (...) quand elles font des offres à 1 euro, elles font des efforts financiers considérables pour aider les jeunes et c'est très bien comme cela », souligne-t-il.