La natalité en France continue de diminuer, atteignant des niveaux historiquement bas. En 2024, seulement 660 800 naissances ont été enregistrées, un chiffre qui marque le plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale.
En 2025, la situation ne semble pas s’améliorer, avec une baisse de 2,3 % par rapport à l’année précédente, selon les données des dix premiers mois de l’année. En réponse à cette tendance, l’Assemblée nationale a lancé un questionnaire pour comprendre les raisons derrière cette dénatalité.
Environ 30 000 personnes y ont répondu, principalement des femmes âgées de 25 à 45 ans, dont le revenu médian est supérieur à la moyenne, comme l’indique Catherine André, journaliste économique pour LCI.
Le coût et le logement, principaux freins à la natalité
Les résultats du sondage révèlent que le coût financier d’un enfant est l’une des principales raisons pour lesquelles les Français hésitent à avoir un ou plusieurs enfants. En effet, 28 % des sondés citent le coût lié à l’éducation d’un premier enfant, et 42 % mentionnent des coûts similaires pour un enfant supplémentaire. Les frais de garde, les charges croissantes et les dépenses liées à l’éducation, telles que la cantine scolaire, sont des facteurs importants dans cette réflexion.
Cependant, c’est principalement la crise du logement qui émerge comme le frein majeur à la natalité. Selon Catherine André, la question du logement est centrale : « La mer des batailles, c’est le logement. On ne se reproduit pas en cage », indique-t-elle. La montée des taux d’emprunt immobilier ces dernières années a réduit le pouvoir d’achat des Français en matière de logement, entraînant la perte de 10 à 12 mètres carrés de surface habitable, l’équivalent d’une chambre supplémentaire. Cette diminution de l’espace disponible est perçue comme un obstacle supplémentaire à l’extension des familles.
Catherine André, dans son analyse, qualifie la crise du logement de « bombe démographique » et explique que ce problème, loin d’être uniquement social, aura des conséquences à long terme sur la structure démographique du pays. « Cette crise majeure du logement n’est pas seulement une bombe sociale à retardement, on voit aussi que c’est une bombe démographique », précise-t-elle.
Le lien entre la baisse de la natalité et les difficultés liées au logement devient de plus en plus évident, selon ce sondage. Les conditions de vie, particulièrement le manque d’espace et les coûts élevés, influencent fortement les décisions familiales. Les politiques publiques devront probablement répondre à ces défis pour éviter des conséquences durables sur la population.








