Comment la baisse de la natalité impacte l’économie française ?

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Entre 2011 et en 2022, le taux de natalité a baissé de près de 10 % en France. Un recul du nombre des naissances qui impacte considérablement l’économie du pays. Plusieurs secteurs ont donc décidé d’agir.

Cette « grande démission dans les maternités bouscule l’économie », estime Maxime Sbaihi, auteur d’un essai sur le grand vieillissement (L’Observatoire). Si, à court terme, la baisse de la natalité est plutôt une bonne chose pour l’économie du pays, la tendance s’inverse à long terme, notamment à cause du recul de la population active. « Les comptes publics sont très dépendants de la natalité », indique l’économiste. De plus, une population de plus en plus vieille est synonyme d’une hausse du nombre de retraités, « Les dépenses publiques liées aux retraites et à la santé augmentent », constate Maxime Sbaihi.

Avec un taux de vieillissement qui progresse, les habitudes dépensières changent. À titre d’exemple, le budget destiné aux achats de vêtements recule « dès 30 ans, car on est déjà équipés et moins sensibles à la mode », révèle Franck Lehuédé, directeur d’études au Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc). De plus, « Les dépenses d’équipement du logement baissent aussi, car elles sont très liées aux déménagements, ou à l’arrivée d’un enfant », ajoute le spécialiste.

Face au recul de la natalité, plusieurs secteurs ont décidé d’agir

Face à ces changements d’habitudes dépensières, plusieurs secteurs ont pris la décision d’agir pour s’adapter au marché. Celui du jouet est indéniablement l’un des plus touchés par le recul du nombre de naissances en France avec une baisse des ventes de près de 1,4 % sur un marché qui vaut 4,2 milliards d’euros, révèle Christophe Drevet, directeur général de la Fédération française des industries du jouet puériculture (FEJP). « Pour compenser, le secteur s’ouvre à des consommateurs plus âgés avec des jeux dédiés aux adultes et aux séniors », ajoute-t-il.

De leur côté, les puériculteurs ont également réagi. Cela se caractérise notamment par « une montée en qualité, comme la marque Cybex qui propose des poussettes haut de gamme », explique Christophe Drevet. « D’autres misent sur l’innovation, à l’image de l’entreprise Bébé Confort et son siège auto qui pivote… Mais ces stratégies ne pourront pas éternellement compenser la dénatalité », assure le directeur général de la FEJP.

D’autres secteurs profitent de cette dénatalité pour augmenter leurs chiffres d’affaires. C’est notamment du secteur de l’automobile, « Les constructeurs automobiles l’ont compris depuis longtemps et fabriquent des véhicules plus sécurisés, plus confortables… adaptés à une population qui vieillit », indique Christophe Drevet.

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