L’inflation, qui représente l’augmentation des prix à la consommation (IPC), observerait un nouveau ralentissement en février à 2,9 % (contre 3,1 % en janvier) sur un an, selon l’estimation provisoire de fin de mois, périodiquement réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
L’inflation sur un an passerait à 2,9 % en février 2024 contre 3,1 en janvier de la même année. « Selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 2,9 % sur un an en février 2024, après +3,1 % toujours sur un an en janvier. Cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des produits manufacturés et des services.
À l’inverse, les prix de l’énergie et du tabac accéléreraient », indique l’Institut national de la statistique et des études économiques dans sa lettre N° 50, publiée le 29 février.
Sur un mois, « les prix à la consommation rebondiraient en février 2024 (+0,8 % après ‑0,2 % en janvier). Ce rebond serait dû à la hausse des prix des services, notamment des loyers et des transports, ainsi que de ceux de l’énergie, en particulier de l’électricité, des produits manufacturés et du tabac. À l’inverse, les prix de l’alimentation diminueraient légèrement sur un mois », note la même source.
L'apaisement sur les prix de l'alimentation tire l'inflation à la baisse
L’indice de l’alimentaire est passé à 3,6 % en février 2024, contre 5,7 % au mois précédent. Dans le détail, un ralentissement considérable est observé sur les produits frais, passant de 7,9 % à 0,5 % sur la même période, et de 5,3 % à 4,1 % sur le reste des produits alimentaires.
Concernant le tabac, son indice a augmenté à 18,7 % en février, contre 16,8 % en janvier 2024. Les prix de l’énergie ont également augmenté de 1,9 % à 4,4 %. Quant aux et services et aux produits manufacturés, ils passent de 3,4 % à 3,1 % et de 0,7 % à 0,3 % respectivement entre janvier et février de l'année en cours.
Selon l'Insee, la baisse de l'inflation sur un an en février 2024, malgré la forte augmentation des prix sur un mois, s'explique par « des effets de base ». En outre, l’institut anticipe une augmentation de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) de 3,1 %, sur un an, en février 2024, contre 3,4 % en janvier. L’indice rebondirait de plus 0,9 %, sur un mois, après -0,2 % en janvier.
Pour mieux cerner les choses et situer la différence entre l’IPC et l’IPCH, il convient de savoir que ce dernier est utilisé à titre de comparaison entre les pays membres de l’Union européenne. En France, il est calculé pour tous les ménages.
La principale différence entre l’IPCH et l’IPC porte sur les dépenses de santé : le premier suit des prix nets des remboursements de la Sécurité sociale, tandis que le second suit des prix bruts, explique l’Insee qui prévoit la publication des résultats définitifs le 15 mars 2024, à 8 h 45.