En France, les retraités bénéficient d’un abattement sur l’impôt sur le revenu. Un avantage pointé du doigt par le Conseil des prélèvements obligatoires. Pour un meilleur équilibre, l’organisme recommande de revoir ces avantages fiscaux dont profitent les retraités les plus aisés.
Lundi 14 octobre, le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) a dévoilé un rapport dans lequel il cible l’impôt sur le revenu. Dans ce document, l’organisme indique qu’un effort est nécessaire pour que l’égalité entre tous les Français soit respectée. « Conforter l’égalité devant l’impôt, parce que c’est la clé du consentement à l’impôt », peut-on lire dans le rapport du CPO.
En France, environ 18,5 millions de foyers se sont acquittés de l’impôt sur le revenu. Face à un tel chiffre, le Conseil des prélèvements obligatoires estime que pour une meilleure égalité entre tous les contribuables, il est plus judicieux d’opter pour une meilleure prise en compte des charges familiales. Pour le CPO, les avantages fiscaux des retraités les plus aisés doivent également être revus.
Le CPO préconise un ajustement des avantages fiscaux des retraités les plus aisés
« Le rapport se fixe comme objectif de conforter l’égalité des citoyens devant l’imposition des revenus », et ce, dans un intérêt de « justice et de cohérence fiscales », a fait savoir Pierre Moscovici, le président du CPO, lors d’une conférence de presse et rapporté par BFMTV. Pour atteindre cet équilibre, le CPO préconise donc de revoir les avantages fiscaux qui profitent aux retraités les plus aisés.
Pour rappel, les retraités bénéficient d’un abattement de 10 % sur l’impôt sur le revenu, dans une limite à ne pas dépasser. Mais si cet abattement profite aux retraités qui disposent de faibles ressources. Cet avantage semble moins légitime pour les retraités ayant un niveau de vie et des revenus particulièrement aisés. C’est le point que met en avant le Conseil des prélèvements obligatoires dans son dernier rapport.
De l’autre côté, le CPO préconise une meilleure prise en compte de la structure familiale. « Un couple aux revenus de 20 000 euros par personne se trouve devoir acquitter un IR supérieur de 304 euros à celui acquitté séparément par deux célibataires à revenus équivalents », a détaillé le dernier rapport du CPO.
Pour le Conseil des prélèvements obligatoires, il est nécessaire de se pencher sur le sujet. Pour mieux prendre en compte la structure des familles ainsi que les charges d’entretien des enfants (dans le cadre de l’impôt sur le revenu), le CPO évoque plusieurs pistes, notamment une hausse du plafond du quotient familial.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.