L’industrie automobile commence à ressentir les effets des nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis. Ces mesures, qui touchent particulièrement les sites de production du groupe Stellantis en Amérique du Nord, entraînent déjà des fermetures temporaires d’usines et des perturbations dans la chaîne de production.
Les premières répercussions de la hausse des droits de douane américains, décidée par l’administration Trump, se manifestent rapidement dans le secteur automobile. Le groupe Stellantis, propriétaire des marques Chrysler, Dodge, et Peugeot, a dû fermer temporairement plusieurs de ses sites de production. À Windsor, au Canada, la production a été suspendue pendant deux semaines à partir du lundi 7 avril 2025. Cette décision concerne environ 4 000 travailleurs, qui expriment des inquiétudes face à la menace d’une réduction de leurs emplois si les ventes ne reprennent pas rapidement.
Les raisons de cette suspension sont liées aux nouvelles taxes douanières américaines sur les véhicules fabriqués à l’étranger, ce qui rend plus difficile l’exportation des modèles produits dans ces usines vers les États-Unis. Philip Sauve, un employé du site de Windsor, s’inquiète : « Si nous ne vendons plus de voitures, nous n’aurons plus d'emplois », a-t-il déclaré, soulignant les effets directs de cette politique sur les travailleurs canadiens.
Des fermetures supplémentaires au Mexique
Le site de Toluca, au Mexique, une autre usine du groupe Stellantis, n’est pas épargné. La production y sera également mise en pause pendant un mois à partir du 7 avril, ce qui aura des conséquences non seulement pour les employés locaux, mais aussi pour les sites américains qui dépendent de ces productions. Environ 900 employés de Stellantis se retrouvent au chômage technique à cause de ces fermetures.
Le groupe Stellantis a précisé qu’il poursuivait ses discussions avec les autorités américaines, mais pour l’heure, aucun accord n’a été trouvé pour atténuer l’impact de ces droits de douane sur ses activités en Amérique du Nord. Bien que Stellantis se refuse à tout commentaire détaillé, il est clair que la situation pourrait se prolonger, aggravant les tensions dans le secteur.
Une situation préoccupante pour l’industrie automobile
Les droits de douane sur les véhicules importés sont une mesure protectionniste mise en place par les États-Unis dans le cadre de la politique commerciale de Donald Trump. Bien qu’ils soient destinés à protéger l’industrie automobile américaine, ces tarifs ont des effets délétères sur les constructeurs étrangers, notamment ceux présents en Amérique du Nord.
Pour Stellantis, ces nouvelles règles commerciales viennent perturber une activité déjà fragilisée par les changements dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, la pandémie de COVID-19 et les fluctuations économiques. De plus, ces mesures ont un effet domino : elles entraînent des fermetures d’usines, des réductions de production et des incertitudes sur les emplois à long terme dans toute la filière automobile.
Un secteur automobile sous pression
Cette situation ne touche pas uniquement Stellantis. D’autres constructeurs automobiles, dont certains géants européens, risquent également de subir les conséquences de ces hausses de droits de douane sur leurs activités aux États-Unis. L’impact sur les prix des véhicules, la rentabilité des entreprises et la compétitivité des exportations ne devrait pas se faire attendre, et les mois à venir s’annoncent difficiles pour le secteur.
Les autorités européennes et canadiennes ont exprimé leur mécontentement face à ces nouvelles taxes, et des discussions sont en cours pour tenter de trouver une issue négociée. En attendant, l’industrie automobile doit faire face à une incertitude accrue qui risque de peser sur son avenir.
Les droits de douane imposés par les États-Unis commencent à perturber sérieusement l’industrie automobile, avec des fermetures d’usines, des périodes de chômage technique et des inquiétudes concernant les emplois. Le groupe Stellantis et d’autres acteurs du secteur tentent de naviguer dans ce climat d’incertitude, mais la situation pourrait durer si des solutions diplomatiques ne sont pas rapidement trouvées.