Grande nouveauté pour les automobilistes : la réglementation européenne prévoit l’obligation dans un futur proche d’équiper les véhicules d’un système de sécurité qui va prévoir des signes de somnolence ou de distraction du conducteur. Dès l’été 2024, certains modèles automobiles seront d’ores et déjà concernés par cette obligation.
L’ambition zéro décès sur les routes de l’Union européenne à l’horizon 2050 semble imposer un calendrier bien accéléré concernant les nouvelles mesures sécuritaires à mettre en place. À partir du 7 juillet 2024, « tous les nouveaux modèles automobiles homologués par les constructeurs en Europe devront disposer d’un système de détection directe de l’état de distraction et de fatigue du conducteur », selon une réglementation européenne baptisée « GSR2 » (« General Safety Regulation 2 »), rapporte BFM.
« Un coup d’œil un peu prolongé sur l’écran au centre de la planche de bord, et la voiture affiche un petit pictogramme « Look at the road » sur le tableau de bord, avec des lumières pour attirer de nouveau le regard du conducteur droit devant soi », explique le même média, qui relate une expérience tournée au laboratoire de test de l’équipementier Forvia cette semaine.
Les avantages de la caméra de détection de distraction
À vrai dire, « ce système doit avertir le conducteur quand ce dernier quitte des yeux la route plus de 3,5 secondes à 50km/h et plus et au-delà de 6 secondes d’inattention entre 20 et 50km/h ». Ce laps de temps correspond au seuil maximal de distraction fixé par la réglementation, explique encore la source. Et « la détection, précise la même source, doit être possible de jour comme de nuit ». Voilà qui améliorera donc les anciens systèmes dits « Driver Monitoring systèm » (DMS) dont sont déjà équipés certains véhicules depuis 2022.
Ces derniers fonctionnaient grâce à « différents types de capteurs au niveau du volant ou d’autres parties du véhicule » pour détecter l’état du conducteur. « Ils étaient capables de déterminer ou d’estimer, en fonction des mouvements du volant […], si le conducteur semblait peut-être distrait ou inattentif, voir avait des débuts de somnolence. Avec cette évolution réglementaire, cela va devenir obligatoire en Europe et être beaucoup plus répandu », déclare à BFM Ayla Vanden Driessche, responsable business développement sur les systèmes d’aide à la conduite chez Forvia.
À l’été 2026, toutes les voitures neuves seront concernées
Concrètement, la nouveauté consiste à équiper les véhicules d’une caméra à infrarouge « capable de détecter différents points du visage : la position de la tête, l’orientation, mais surtout au niveau des yeux le taux de fermeture des paupières ou le clignement des yeux », poursuit Ayla Vanden Driessche.
« Une fois ces paramètres évalués, le véhicule a émis instantanément un signal pour nous demander de rouvrir les yeux et revenir à notre conduite », fait-elle remarquer encore. Et les signaux du véhicule se feront plus insistants en cas de non-perception des corrections émises du conducteur. « À l’été 2026, toutes les voitures neuves commercialisées en Europe devront embarquer ces caméras », prévoit la réglementation.
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