Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé, en début de semaine, la révision de la croissance économique à la baisse (de 1,4 à 1%). Un recul qui n'est évidemment pas sans conséquence sur l'économie du pays, puisqu'un plan pour récupérer 10 milliards d'euros en une année a également été avancé par le ministre.
Pour atteindre cet objectif de 10 milliards d'euros d'économies en 2024, le ministre de l'Économie a tracé les grandes lignes de son plan. D'abord, il a assuré qu'il ne toucherait ni aux impôts des Français, « ni à la Sécurité sociale ni aux collectivités locales ». Ensuite, il a indiqué que la moitié des économies se fera grâce à la « contribution de tous les ministères », précisant que « ça peut être sur l'immobilier, l'énergie, les achats ».
Le secteur du sport sera également touché par ces coupes budgétaires. Selon le décret portant annulation de crédits, publié au Journal officiel le 22 février, le ministère des Sports et des JOP va connaître une coupe de 50,5 millions d’euros de financements, sur un budget global de 1,02 milliard d’euros.
Ce décret ne détaille cependant pas comment ces 50,5 millions d’euros d’économies seront réalisés. Toutefois, selon des indiscrétions au sein de l'entourage de la ministre chargée du secteur, Amélie Oudéa-Castéra, les crédits destinés aux JOP ne seront pas touchés. Ces indiscrétions indiquent que la ministre a déjà commencé à étudier les propositions à faire au ministère de l'Économie concernant les secteurs qui seront touchés.
Les politiques publiques sérieusement impactées
Ainsi, à moins d'un changement de dernière minute, les crédits réservés aux Jeux olympiques et qui s'élèvent à 134 millions d’euros au moins seront épargnés par les coupes décidées par l'exécutif. Les financements versés à la société de livraison des ouvrages olympiques, par exemple, ou encore ceux destinés à l'achat de billets, à la préparation des sportives et des sportifs français resteront donc inchangés.
Les observateurs de la scène politique française indiquent que ces coupes budgétaires toucheraient essentiellement aux politiques publiques de promotion du sport (889 millions d’euros initialement prévus). Ainsi, à titre illustratif, le plan Génération 2024, prolongement du plan de création-rénovation d’équipements sportifs lancé en 2021, qui doit bénéficier d’une enveloppe de 100 millions d’euros par an pendant trois ans (après 200 millions d’euros au total versés en 2021 et en 2022) pourra être mis en stand-by. En tout cas, c'est l'une des options que la ministre semble retenir, selon certains médias.