L'immobilier va mal en France. Ce secteur est touché de plein fouet par la hausse des taux d'intérêt auprès des banques. Le mois d'août a débuté avec une autre augmentation notable du taux de l'usure. Cette septième hausse consécutive fait écho aux précédentes survenues en février, mars, avril, mai, juin et juillet. Cette tendance ascendante entraîne inévitablement une élévation du coût des crédits.
Cette tendance continue de marquer le secteur de l'immobilier. En effet, la rentrée sera caractériser par de nouvelles hausses des taux d'intérêt. Selon les chiffres publiés au Journal officiel, les nouveaux taux de l'usure pour le mois de septembre seront de 4,23% pour les prêts de moins de 10 ans, 5,28% pour les prêts de 10 ans à moins de 20 ans et enfin 5,56% pour les prêts sur 20 ans et plus.
Des taux d'intérêt à plus de 5% sont désormais possibles. C'est un cap symbolique qui a été franchi avec des crédits presque aussi chers qu'en 2008. Une mauvaise nouvelle pour le secteur qui devra faire composer avec des banques qui proposent des taux de crédit de plus de 5% sur 25 ans.
Ce niveau très élevé n'a pas été atteint depuis 15 ans. Concrètement, cela veut dire qu'un ménage qui pouvait emprunter 300 000 euros il y a 2 ans n'obtiendra pas plus de 200 000 euros, lorsque les taux se seront installés à 5%. Les ménages perdent donc 100 000 euros de capacité d'emprunt. Les banques seront également plus exigeantes, notamment en termes d’apport personnel, qui sera beaucoup plus important.
Le nouveau taux de l'usure pour un crédit immobilier
Pour les emprunteurs, cette hausse est une mauvaise nouvelle, puisqu'elle entraîne l'augmentation du coût des prêts. À la fin du mois de juillet déjà, les chiffres partagés par la Banque de France n'étaient pas réjouissants. Le taux de l'usure a grimpé de 2% à la fin de l'année 2022, et de 3,8% en juillet 2023. En somme, « le coût des intérêts d'un crédit de 300 000 euros sur 20 ans est passé de 31 000 euros à 84 000 euros en seulement un an », avait révélé Emmanuel de la Bouillerie, dirigeant de l'agence immobilière Imkiz.
Il faut dire que ce nouveau coup dur pour le bâtiment complique davantage la situation du secteur déjà très touché par la décision du gouvernement de suspendre le dispositif Pinel qui permet de déduire un pourcentage du prix d’achat de l'investissement locatif des impôts à payer. Le gouvernement a également remis en cause les prêts à taux zéro pour faire des économies.