Le gouvernement veut renforcer le dispositif de radars autonomes sur les routes françaises. Actuellement, ces radars relèvent près de 17 000 infractions chaque année, ce qui en fait un outil clé pour la régulation du trafic et la sécurité routière.
Selon TF1 Info, l’objectif est de doubler leur nombre d’ici la fin de l’année 2025, en ajoutant 220 nouvelles unités, ce qui ferait passer leur nombre total à 550 contre 330 début 2024. Cette augmentation de 67 % en seulement une année témoigne de la volonté du gouvernement d’intensifier la surveillance des automobilistes.
Les radars de chantier, ou radars autonomes, sont principalement installés dans des zones de travaux où la vitesse est réduite temporairement. Cependant, ces radars ont progressivement été installés sur des routes sans la présence obligatoire de chantiers. Ils sont souvent dissimulés sur le bord des routes, ce qui permet de capter un nombre élevé de véhicules excédant la vitesse autorisée. « Les radars autonomes sont désormais le type de radar le plus rentable » a indiqué un responsable du ministère de l’Intérieur, soulignant que ces radars, bien qu’ils ne représentent que 8 % des équipements totaux, sont responsables de 25 à 35 % des dépassements de vitesse enregistrés.
Les radars de chantier, mesure contre les excès de vitesse
L’efficience des radars autonomes est indéniable. Selon les rapports de la Cour des comptes, ces radars ont rapporté près de deux milliards d’euros en amendes au gouvernement en 2023. Ce système automatisé est désormais une bête noire pour les automobilistes, qui y voient un moyen de récolter des amendes, mais il est également salué pour son efficacité dans la réduction des comportements dangereux sur les routes.
Cependant, cette politique de multiplication des radars soulève des critiques. Beaucoup d’automobilistes dénoncent l’augmentation du nombre de radars comme une « stratégie de piégeage » pour les conducteurs. La décision du gouvernement de déployer plus de radars autonomes intervient dans un contexte où l’État cherche à renforcer la sécurité routière et à réduire le nombre d’accidents sur les routes. Mais certains estiment que cette politique pénalise les conducteurs sans s’attaquer aux vraies causes des comportements à risque.
Les radars autonomes font également partie d’une politique globale visant à sécuriser les routes françaises. Alors que l’augmentation du nombre de ces radars pourrait rapporter davantage à l’État, elle vise également à sensibiliser les conducteurs et à réduire les comportements irresponsables au volant. Les autorités comptent sur cette nouvelle stratégie pour améliorer la circulation et réduire les incidents graves, tout en trouvant de nouvelles sources de financement pour les politiques de sécurité routière.