La ministre de solidarités, Aurore Bergé, a annoncé ce dimanche 10 décembre à La Tribune un plan ambitieux pour renforcer l'autorité parentale, dont l'augmentation des moyens de la CAF. Entre un tour de France pour la parentalité, un futur « congé familial » et des sanctions pour les parents défaillants, la ministre multiplie les efforts pour rétablir le noyau de la société et responsabiliser les parents.
Des moyens supplémentaires de la CAF !
C'est un plan unique en son genre et Aurore Berger est déterminée à mettre toutes les chances de son côté pour atteindre son objectif. Elle s'attaque en premier aux parents défaillants, notamment dans le cas des familles monoparentales ou le père, par exemple, est souvent absent. Elle compte également faire un tour France autour de la parentalité. Côté finances, elle compte mettre au profit de ces parents tous les moyens nécessaires.
Dans le détail, Aurore Bergé souhaite intégrer dans son plan des « travaux d’intérêt général pour les parents défaillants, le paiement d’une contribution financière pour les parents d’enfants coupables de dégradations auprès d’une association de victimes et une amende pour les parents ne se présentant pas aux audiences qui concernent leurs enfants », déclare-t-elle. Soulignant que « Les parents ne peuvent pas être les oubliés de nos politiques publiques. Nous avons besoin d’eux, nous devons faire avec eux ».
Elle a, par ailleurs, déclaré qu'elle allait augmenter de « 30% les moyens de toutes les CAF pour mieux accompagner et soutenir les parents » dès cette année et jusqu'en 2027. Elle a également promis de mettre en œuvre un soutien financier pour permettre aux parents de prendre un congé parental qui serait revu d'ici 2025 : « plus simple et plus souple, avec une indemnisation clairement plus élevée que le congé parental actuel », a-t-elle affirmé.
Des solutions sur mesure pour les familles monoparentales !
La ministre prête une attention particulière aux familles monoparentales. En effet, après une majoration de la prime de noël pour ces dernières, promulguée le 30 novembre par la ministre des Solidarités, ainsi qu'une prime atteignant 600 euros exclusivement aux femmes victimes de violence conjugales, des mesures considérables seront également prises pour améliorer les conditions de ces familles.
Aurore Bergé a d'ailleurs rappelé les émeutes provoquées lors de la mort de Nahel à Nantes. « Nous avons tous en mémoire les images de ces mères de famille sortant dans la rue, le soir, pour récupérer leurs enfants et les remettre dans le droit chemin, rappelant que 30% des émeutiers étaient mineurs et 60% d'entre eux ont grandi dans des familles monoparentales », déclare-t-elle, rappelant que le rôle du second parent ne doit pas être pris à la légère. « Où est le second parent, souvent le père ? Les pères ne peuvent pas se résumer à une pension alimentaire », affirme-t-elle. « Un couple peut se séparer, mais la famille vit toujours : on ne quitte pas ses enfants », a déclaré la ministre.
