Selon le baromètre de l’EY sur l’attractivité économique en Europe, publié jeudi 2 mai, la France conserve pour la 5ᵉ année consécutive son titre de championne des investissements étrangers. Un titre qu’elle mérite grâce à sa main-d’œuvre qualifiée et à ses réglementations favorables aux investisseurs.
L’année dernière, pas moins de 1 194 projets ont été annoncés, entraînant la création de près de 40 000 emplois. Bien que ce chiffre puisse sembler important à première vue, il reste inférieur à celui des emplois créés dans les pays voisins. En effet, la France affiche en moyenne 35 emplois créés par projet, tandis que l’Allemagne en compte 49 et le Royaume-Uni affiche un nombre de 61 postes. L’Espagne arrive en tête de ce classement avec un total de 299 nouveaux postes par projet.
Malgré cela, selon une enquête menée auprès de 204 dirigeants étrangers, la main-d’œuvre française est considérée comme la mieux qualifiée en Europe. C’est d’ailleurs l’un des principaux facteurs qui incitent les investisseurs étrangers à choisir la France pour déployer leurs investissements. L’environnement juridique est également favorable, notamment grâce aux multiples réformes intervenues au cours de la dernière décennie, notamment sur le Code du travail, ainsi qu’à la baisse des impôts sur la production.
La France peut aller encore plus loin
Malgré les tensions sociales et le contexte socio-économique, la France est une fois de plus classée comme le pays le plus attractif en matière d’investissements étrangers. Charles Rodwell, député Renaissance des Yvelines, s’en est vanté au micro d’Europe 1 : « Les investisseurs du monde entier, de France, d’Europe et d’ailleurs, ont confiance en la France et viennent investir dans notre pays pour y créer de la valeur, pour y payer des impôts et pour y créer des emplois ».
De son côté, Bruno Le Maire attribue les mérites de ce titre à la politique de l’offre mise en place par le gouvernement : « La stabilité de notre politique de l’offre est saluée unanimement par les investisseurs : nous n’en dévierons pas », a-t-il affirmé.
Selon l’enquête de l’EY, 76 % des dirigeants sondés estiment que la France offrira une meilleure attractivité économique d’ici 3 ans. Toutefois, certains problèmes ont été dénoncés, tels que le coût des énergies ou encore le déficit de compétitivité. De même, le baromètre révèle que le climat social n’est plus aussi favorable qu’auparavant. La qualité de vie est au cœur des critiques, de même que certaines réglementations qui, malgré les nombreuses réformes, restent contestées par les investisseurs étrangers.
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