Le projet d’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) aux maisons individuelles et aux zones détendues, initialement prévu pour 2025, connaît des retards en raison des blocages parlementaires. En attendant l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions, les banques multiplient les offres de crédits à taux réduits pour attirer les primo-accédants.
Face au retard de la promulgation du décret lié au PTZ, les banques ont pris les devants. Elles proposent des prêts à taux bonifiés, souvent inférieurs aux conditions moyennes du marché. Ces crédits, généralement complémentaires au prêt principal, présentent des taux compris entre 0 et 2 %. Par exemple, certains établissements offrent des montants allant jusqu’à 30 000 euros à un taux de 1 %, ce qui réduit significativement le coût total du crédit.
Des critères axés sur la performance énergétique
Certaines offres conditionnent les taux avantageux à des critères énergétiques stricts. Par exemple, pour l’achat d’un logement neuf avec un diagnostic de performance énergétique (DPE) de A, B ou C, il est possible d’obtenir un prêt complémentaire à 0 %. D’autres initiatives visent les biens énergivores (classes E, F ou G), en accordant des réductions de taux à condition d’engager des travaux de rénovation énergétique dans un délai de 40 mois.
Pour les banques, ces prêts attractifs ne relèvent pas seulement d’un souci de compétitivité. Ils visent également à fidéliser une clientèle jeune et à construire des relations à long terme. Les primo-accédants, souvent à la recherche de solutions de financement abordables, deviennent ainsi une cible stratégique dans un contexte de ralentissement du marché immobilier.
Un impact significatif sur le coût du crédit
Les avantages de ces prêts à taux bonifiés sont notables. Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, illustre l’intérêt de ces prêts à taux bonifiés : « Bénéficier d’un prêt de 30 000 euros à 1 %, en complément d’un crédit de 300 000 euros à 3,3 % sur 25 ans, cela diminue le coût total du crédit de 10 000 euros, soit l’équivalent d’une baisse de taux de 0,20 point. », a-t-elle expliqué auprès de Capital. Ces conditions, bien que transitoires, offrent un avantage notable pour les primo-accédants qui cherchent à alléger leur charge financière dans un contexte de hausse des taux immobiliers.
Malgré ces initiatives, le retard dans l’élargissement du PTZ reste problématique. Prévu pour soutenir les ménages dans des zones détendues, ce dispositif est en suspens, faute de décret définitif. En attendant, les banques comblent ce vide avec des solutions transitoires, mais les primo-accédants devront patienter pour bénéficier des conditions élargies promises par le gouvernement.
L’année 2025 s’annonce donc comme une période charnière pour l’immobilier, où les solutions temporaires des banques jouent un rôle clé en attendant des réformes structurelles.
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