Les catastrophes naturelles continuent de peser lourd sur les finances des assurances en France. En 2024, les tempêtes, inondations et sécheresses ont provoqué des dégâts significatifs, avec des coûts atteignant 5 milliards d’euros. Bien que l’impact financier reste élevé, il est cependant inférieur à la moyenne des dernières années, soulignant l’aggravation des risques climatiques.
La France a connu une année marquée par des événements climatiques dévastateurs, coûtant 5 milliards d’euros aux assureurs en 2024. Bien que cette somme soit impressionnante, elle reste en deçà de la moyenne nationale des dernières années, qui est de 5,6 milliards d’euros. En revanche, par rapport aux premiers relevés effectués dans les années 1980, où les coûts s’élevaient à seulement 1,5 milliard d’euros, la situation actuelle reflète l’intensification des catastrophes naturelles, exacerbées par le changement climatique.
Les tempêtes et cyclones, principales causes des pertes
Selon Franceinfo, parmi les événements les plus coûteux, les tempêtes ont largement contribué aux pertes financières, avec un total de 2,2 milliards d’euros. Les tempêtes Kirk et Leslie ont particulièrement marqué l’année, suivies des épisodes cévenols et méditerranéens. Ces phénomènes ont généré d’importants dégâts matériels, notamment des inondations, qui ont affecté diverses régions. Le cyclone Chido, survenu en décembre, a également causé des dommages évalués à 500 millions d’euros, mettant en évidence la vulnérabilité des territoires d’outre-mer, comme Mayotte, aux catastrophes naturelles.
Les inondations, particulièrement celles qui ont touché le Nord et le Pas-de-Calais entre novembre 2023 et janvier 2024, ont constitué une part importante des coûts, représentant environ 430 millions d’euros. Ces inondations ont accentué les risques pour les habitations, notamment dans les régions où la pluviométrie a atteint des niveaux records. L’étude de France Assureurs met également en avant une explosion des dégâts des eaux, en hausse de 12 % par rapport à 2023, principalement dans les régions aux excédents pluviométriques.
Les sécheresses et le retrait-gonflement des argiles : des risques grandissants
Outre les tempêtes et inondations, la France a aussi dû faire face à des sécheresses prolongées, avec un impact indirect sur la stabilité des sols. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles, qui survient lors de sécheresses sévères suivies de fortes pluies, représente un risque supplémentaire pour les habitations. Ce phénomène pourrait se multiplier dans les années à venir, rendant le secteur de l’assurance encore plus vulnérable face aux catastrophes naturelles, notamment avec les prévisions de fortes chaleurs pour l’été 2025.
Une pression croissante sur les assurances et les citoyens
Les résultats de cette étude montrent à quel point le changement climatique continue de mettre à l’épreuve les assurances. Si l’année 2024 ne bat pas les records de certaines années précédentes, les coûts des catastrophes naturelles restent une lourde charge pour le secteur. Ces événements affectent non seulement les compagnies d’assurance, mais aussi les citoyens qui doivent faire face à une augmentation des primes d’assurance et à une prise en charge de plus en plus limitée des sinistres. Le secteur de l’assurance devra donc s’adapter à cette nouvelle réalité, en ajustant ses modèles de couverture et en travaillant de concert avec les pouvoirs publics pour mieux prévenir et gérer les catastrophes naturelles futures.