Assurance vie : comment maximiser le rendement de son épargne ?

L’assurance vie a retrouvé une forte attractivité en 2024, dépassant les 2 000 milliards d’euros d’encours.

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L’assurance vie a retrouvé son attractivité en 2024, enregistrant des niveaux de dépôts inédits. Malgré son succès, ce placement financier peut perdre en efficacité si certaines précautions ne sont pas prises. La sélection du contrat, la diversification des fonds ou encore la maîtrise des frais sont autant de paramètres à surveiller. Une gestion optimisée permet d’en tirer le meilleur rendement à long terme.

Après plusieurs années de faible performance face à d’autres placements, l’assurance-vie a connu une année record en 2024. Selon France Assureurs, les dépôts ont dépassé de 29,4 milliards d’euros les retraits et prestations versées, un montant bien supérieur à celui du Livret A sur la même période. Le capital total placé en assurance-vie a franchi le cap des 2 000 milliards d’euros, confirmant son statut de placement privilégié des Français.

Malgré cet engouement, ce produit d’épargne requiert une gestion avisée. Une mauvaise stratégie peut en réduire la rentabilité et entraîner des frais excessifs. Plusieurs erreurs sont fréquemment commises par les épargnants.

Choisir un assureur solide et une clause bénéficiaire adaptée pour son assurance vie

Avant de souscrire un contrat d’assurance vie, il est essentiel de s’assurer de la solidité financière de l’assureur. Étant donné la durée moyenne de détention d’un contrat, qui est d’environ 13 ans, un problème de solvabilité de l’organisme peut mettre en péril l’épargne investie.

Un autre point crucial concerne la clause bénéficiaire. L’Autorité des marchés financiers (AMF) estime que 30 % des clauses bénéficiaires sont mal rédigées. Un contrat mal formulé peut entraîner des complications en cas de succession, notamment si l’épargnant se remarie ou divorce. Il est recommandé de rédiger une clause claire et actualisée en fonction de sa situation personnelle.

Ne pas tout miser sur les fonds en euros

L’un des pièges courants de l’assurance vie est de placer l’essentiel de son capital sur un fonds en euros. Ces fonds garantissent le capital, mais offrent des rendements souvent inférieurs à l’inflation, entraînant une perte de pouvoir d’achat sur le long terme.

Les spécialistes conseillent de diversifier son épargne avec des unités de compte, incluant actions, obligations et private equity. Une allocation équilibrée permet de maximiser le rendement tout en réduisant les risques. L’investissement progressif, par petites sommes régulières, est une stratégie efficace pour lisser les fluctuations des marchés.

Accorder son attention aux frais et à la qualité du service

Les frais liés à l’assurance vie peuvent considérablement réduire la rentabilité du placement. Les frais d’entrée, de gestion et d’arbitrage doivent être analysés avant toute souscription. Certains contrats facturent jusqu’à 4 % de frais de gestion annuels, rendant difficile toute performance positive.

La qualité du service est également un élément déterminant, comme l’explique François-Xavier Soeur, le gestionnaire de patrimoine chez Terrae Patrimoine, à BFMTV. « Il ne faut pas se laisser guider que par du low-cost parce qu’au bout d’un moment, on a du low-cost et low-services et ça peut aussi mener à des catastrophes. », a-t-il souligné.

Un contrat obsolète ou un manque de réactivité dans la gestion des ordres d’investissement peut freiner la performance. Les contrats les plus récents offrent souvent plus de flexibilité, avec des outils en ligne permettant de gérer l’épargne en toute autonomie.

L’assurance-vie reste un produit d’épargne incontournable, mais son efficacité dépend de la stratégie adoptée. Une diversification bien pensée, une clause bénéficiaire actualisée et une vigilance sur les frais permettent d’optimiser ce placement à long terme. Une gestion active et informée est essentielle pour en tirer le meilleur parti.

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