Retirer de l’argent de son assurance vie : combien d’impôts allez-vous payer ?

La fiscalité de l’assurance vie a été réformée en profondeur ces dernières années, notamment avec la réforme de 2018. Si les contrats sont soumis à des prélèvements en cas de retrait, ils offrent également des avantages fiscaux significatifs pour les épargnants, surtout après huit ans de détention. Dans certains cas particuliers, comme une invalidité ou un licenciement, les gains peuvent même être totalement exonérés d’impôts. Mais comment fonctionne ce régime fiscal, et dans quelles situations peut-on échapper à toute taxation ?

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Un professionnel tient dans sa main une icône symbolisant une famille protégée par un parapluie, illustrant le concept de sécurité financière avec l’assurance vie.
Assurance vie : les astuces pour échapper aux impôts et maximiser vos gains en 2025 | Econostrum.info

L’assurance vie reste l’un des placements préférés des Français, en partie grâce à ses avantages fiscaux. En 2025, malgré les réformes successives, ce produit financier conserve des atouts majeurs pour faire fructifier son épargne à moindre coût fiscal.

L’un des grands avantages de l’assurance vie réside dans son mode de taxation différé. Tant que les fonds restent investis, aucune imposition n’est appliquée sur les intérêts et les plus-values, sauf les prélèvements sociaux annuels de 17,2 % sur les gains générés par les fonds en euros.

Ce n’est qu’en cas de rachat partiel ou total que les gains sont soumis à l’impôt. Après huit ans de détention, le contrat devient particulièrement intéressant : un abattement fiscal annuel de 4 600 euros pour une personne seule (ou 9 200 euros pour un couple) est appliqué sur les gains avant taxation. Cela permet, par exemple, de retirer chaque année jusqu’à 20 000 euros (pour un couple), avec un rendement de 3 %, sans payer d’impôt.

De plus, pour les contrats alimentés après le 27 septembre 2017, les gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 7,5 % si les versements totaux ne dépassent pas 150 000 euros. Au-delà de ce seuil, le taux passe à 12,8 %, mais uniquement sur les gains issus des versements excédant cette limite.

Avant huit ans : une fiscalité plus stricte

Les épargnants qui effectuent des retraits avant les huit premières années de leur contrat bénéficient d’un régime fiscal moins favorable. Les gains issus des versements réalisés avant le 27 septembre 2017 sont soumis soit à l’impôt sur le revenu, soit à un prélèvement forfaitaire de 15 %, contre 12,8 % pour les versements effectués après cette date.

Cependant, même dans ce cas, l’épargne accumulée continue de profiter de son différé d’imposition tant qu’aucun retrait n’est effectué. Cela en fait un produit particulièrement intéressant pour ceux qui souhaitent faire fructifier leur capital sur le long terme.

Des exonérations dans des situations exceptionnelles

Dans certains cas spécifiques, les gains réalisés sur un contrat d’assurance vie peuvent être totalement exonérés d’impôts, quel que soit l’âge du contrat. Ces situations incluent notamment : Un licenciement (hors rupture conventionnelle) ; Une invalidité de 2e ou 3e catégorie empêchant toute activité professionnelle ; Une mise en retraite anticipée ;
Une faillite d’entreprise pour les indépendants.

Cette exonération ne s’applique que si le retrait d’argent est effectué avant le 31 décembre de l’année suivant l’événement concerné, et sous réserve de fournir les justificatifs nécessaires au fisc, rappelle Capital. À noter que les prélèvements sociaux restent dus, sauf en cas d’invalidité.

Sortie en rente : un régime fiscal spécifique

Les épargnants peuvent choisir de convertir leur contrat d’assurance vie en rente viagère, ce qui leur permet de percevoir un revenu régulier à vie. Contrairement à une sortie en capital, où seuls les gains sont imposés, la rente est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, mais uniquement sur une fraction de son montant.

Cette fraction varie en fonction de l’âge de l’assuré au moment du déclenchement de la rente :

  • 70 % si l’assuré a moins de 50 ans ;
  • 50 % entre 50 et 59 ans ;
  • 40 % entre 60 et 69 ans ;
  • 30 % à partir de 70 ans.

Cela rend la sortie en rente particulièrement avantageuse pour les seniors, qui bénéficient d’une imposition réduite sur leurs revenus complémentaires.

Une fiscalité complexe mais avantageuse pour les contrats d’assurance vie

Bien que la fiscalité de l’assurance vie puisse paraître complexe, elle reste l’un des outils les plus performants pour optimiser son épargne à long terme. Avec des abattements généreux après huit ans, des options de sortie flexibles (en capital ou en rente) et des exonérations dans certains cas, ce placement continue de séduire des millions de Français.

Toutefois, pour maximiser ses avantages, il est crucial de bien comprendre les règles fiscales applicables et de s’appuyer sur des conseillers ou des simulateurs spécialisés. Ainsi, l’assurance vie peut devenir un véritable allié pour sécuriser et faire fructifier son patrimoine dans les meilleures conditions fiscales possibles.

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