Arrêts de travail : un bug de l’Assurance maladie prive des milliers de Français de leurs indemnités

Un problème informatique prive des milliers d’assurés sociaux de leurs indemnités journalières en Loire-Atlantique et en Vendée. L’Assurance maladie reconnaît l’existence de dysfonctionnements, mais les syndicats estiment que le nombre de victimes est bien plus élevé que les chiffres officiels. Face à cette situation critique, des solutions d’urgence ont été mises en place, mais elles pourraient entraîner de nouveaux problèmes pour les bénéficiaires. La situation suscite l’inquiétude des syndicats et des assurés, alors que l’Assurance maladie peine à résoudre la crise.

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Une loupe zoomant le site de l'assurance maladie
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Un bug informatique prive de nombreux assurés de leurs indemnités en Loire-Atlantique et en Vendée. À l’origine du problème, un logiciel défectueux qui bloque les versements des arrêts maladie. Face à la détresse des bénéficiaires, l’Assurance maladie tente de mettre en place des solutions d’urgence, mais celles-ci suscitent déjà de vives critiques.

Depuis octobre 2024, l’Assurance maladie expérimente un nouveau logiciel baptisé Arpège pour automatiser le traitement des arrêts maladie et le versement des indemnités journalières. Cependant, ce système, censé améliorer la gestion des dossiers, a provoqué des dysfonctionnements majeurs dans les CPAM de Loire-Atlantique et de Vendée. Résultat : plusieurs milliers d’assurés se retrouvent sans indemnisation, parfois depuis des semaines.

L’Assurance maladie reconnaît un problème informatique, mais minimise l’ampleur des retards en évoquant 3 800 dossiers en souffrance. De leur côté, les syndicats affirment que plus de 10 000 personnes seraient touchées et pointent un manque d’anticipation dans la mise en place de ce logiciel.

Des assurés en grande détresse financière

Privés de leurs indemnités, de nombreux assurés se retrouvent dans une situation critique. Certains sont contraints de contracter des prêts ou de puiser dans leurs économies pour payer leurs charges fixes, tandis que d’autres doivent retourner travailler malgré leur état de santé.

Ce problème technique a également un impact psychologique fort. Entre incertitude et incompréhension, les bénéficiaires peinent à obtenir des réponses claires de la part de l’Assurance maladie, qui peine à traiter les réclamations en raison d’un afflux massif de demandes.

Un système d’acomptes mis en place, mais insuffisant

Pour tenter de calmer la crise, l’Assurance maladie a instauré un système d’acomptes semi-industrialisé. Au 17 décembre, plus de 20 000 acomptes avaient été versés afin d’atténuer l’attente des assurés. Cependant, cette solution d’urgence pourrait engendrer de nouveaux problèmes.

Les syndicats alertent sur les risques de trop-perçus, obligeant certains bénéficiaires à rembourser une partie des sommes perçues dans les mois à venir. Par ailleurs, les implications fiscales de ces versements partiels restent floues, ce qui pourrait poser des difficultés lors de la déclaration d’impôts.

Une mobilisation syndicale face à une crise persistante au sein de l’Assurance maladie

Face à la gravité de la situation, les syndicats CGT et CFDT des CPAM concernées ont appelé à la grève, dénonçant une surcharge de travail pour les agents et une gestion calamiteuse des indemnisations. Ils réclament une accélération du traitement des dossiers et des mesures concrètes pour garantir le versement des indemnités en temps voulu.

Les assurés, quant à eux, restent dans l’expectative. Si l’Assurance maladie assure qu’elle met tout en œuvre pour rétablir la situation, aucune date précise de retour à la normale n’a été communiquée. En attendant, des milliers de Français doivent composer avec une incertitude financière grandissante et un service public en crise.

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