En France, de nombreux malades bénéficient du système de prise en charge des maladies chroniques. Toutefois, ce système risque d’être réformé.
Déficit de l’Assurance maladie : les malades chroniques dans le viseur ?
En France, de nombreuses personnes bénéficient du système de prise en charge des malades chroniques. Toutefois, avec le vieillissement de la population, ce système va peser encore plus lourd sur les finances de l'État. Pour à cette situation, la prise en charge des maladies chroniques pourrait connaître du changement.
Récemment, un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), un document dans lequel les deux organismes préconisent une « réforme structurelle » des prises en charge des maladies chroniques en France. Aujourd'hui, environ 20 % de la population française a accès au système de couverture renfoncé de l'Assurance maladie, c'est ce qu'indique le rapport de l'IGF et de l'IGAS, relayé par Les Échos.
Dans le détail, la part des soins que les patients sont censés régler (appelé ticket modérateur) est dans la majorité des cas couverte par les mutuelles. Toutefois, avec le vieillissement de la population du pays, ainsi que le nombre de maladies chroniques qui ne cesse d'augmenter, ce système de couverture pourrait bien montrer des failles.
Vers un système de prise charge des maladies chroniques à deux niveaux ?
Pour anticiper le coup, le document préconise donc de modifier le système actuel de prise en charge des maladies chroniques. Selon le rapport, un système à deux niveaux serait le plus adéquat. Dans le détail, le premier niveau regrouperait les patients les moins sévèrement touchés par les maladies.
Avec des frais qui sont moins élevés, ces patients ne bénéficieraient donc pas d'une prise en charge maximale de leurs transports sanitaires. En revanche, certains d'entre eux bénéficieraient d'une exonération du ticket modérateur, cela concerne notamment certains « actes préventifs ».
S'agissant du deuxième niveau, le rapport indique qu'il devrait regrouper les patients souffrant de pathologies plus graves et nécessitant donc des soins « particulièrement intensifs et coûteux ». Avec l'application d'une telle mesure, ce sont environ 4 millions de patients qui se retrouveraient alors couverture maximale.
Ces recommandations de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) arrivent à un moment où la Cnam a fait savoir que « Le déficit de la branche maladie sera vraisemblablement plus élevé que les 11,4 milliards d’euros attendus par la commission des comptes de la Sécurité sociale en juin ». Dans le cas où rien ne changerait dans les prochaines semaines, la branche maladie risque d'être fragilisée davantage.