À quelques mois de 2025, les dysfonctionnements liés au paiement des indemnités journalières par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Loire-Atlantique continuent de se multiplier. Le logiciel Arpège, censé gérer ces paiements, ne parvient toujours pas à résoudre les erreurs et retards. Les syndicats dénoncent l’inefficacité de ce système et réclament le retour à l’ancien logiciel. Entre grèves, témoignages d’assurés en grande détresse et une situation de plus en plus tendue pour les salariés de la CPAM, la situation ne semble pas prête de s’améliorer.
Assurance maladie : les indemnités journalières toujours bloquées à l’aube de 2025
Depuis plusieurs mois, le déploiement du logiciel Arpège pour le paiement des indemnités journalières de l'assurance maladie connaît des difficultés majeures en Loire-Atlantique. Si les assurés sociaux se battent pour récupérer des paiements corrects et à temps, les grèves et les appels à la mobilisation se multiplient au sein de la CPAM. Derrière ce chaos administratif, c’est toute une population qui souffre, souvent au bord du gouffre financier.
- Le logiciel Arpège de la CPAM continue de causer des dysfonctionnements majeurs dans le paiement des indemnités journalières.
- Les assurés sociaux, notamment les plus précaires, subissent des retards et des paiements incomplets, créant une détresse financière.
- Les syndicats demandent le retour à l'ancien logiciel et multiplient les grèves pour dénoncer la situation.
Le logiciel Arpège, lancé par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), est censé gérer automatiquement le versement des indemnités journalières aux assurés sociaux en arrêt maladie ou accident du travail. Pourtant, des dizaines de tentatives de correction ont échoué, laissant une multitude de dossiers non traités ou mal réglés. Selon les syndicats, la Cnam et la société Sopra Steria, responsable du développement du logiciel, portent une grande part de responsabilité dans cette situation. En conséquence, le système qui devait être généralisé à l’échelle nationale d’ici la fin 2024 risque désormais de ne pas être opérationnel avant mars 2025, ce qui complique encore plus la vie des assurés.
Des conséquences dramatiques pour les assurés
Les défauts du système affectent gravement les assurés sociaux, notamment les plus précaires. En attendant que leurs indemnités journalières soient régularisées, certains se retrouvent à devoir composer avec des paiements partiels, souvent bien inférieurs à ce qui leur est dû. D’autres se retrouvent plongés dans une grande détresse financière. Jennifer, du Croisic, témoigne de la situation dramatique dans laquelle elle se trouve, notamment en raison de l’incertitude de ses paiements. « Je ne dors plus, j’ai du mal à nourrir mon fils de 3 ans et moi-même », explique-t-elle à Ouest France, dénonçant l'impact de cette gestion défaillante sur son quotidien.
Les travailleurs de la CPAM, déjà soumis à une pression intense, vivent également une situation de grande tension. En Loire-Atlantique, près de 300 des 1000 salariés de la CPAM sont directement touchés par ce logiciel défectueux. La charge de travail supplémentaire, l’atmosphère tendue et l’impossibilité de résoudre les problèmes au plus vite sont des facteurs de stress importants. Pour ces employés, la situation est tout aussi intenable que pour les assurés.
Le retour à l’ancien logiciel : une solution envisagée par l'Assurance maladie ?
Face à l'inefficacité de l'automate Arpège, la CGT et la CFDT demandent un retour à l’ancien logiciel, jugé plus fiable et plus efficace. Le personnel syndiqué estime que l’abandon du logiciel actuel pourrait être la seule solution pour remettre de l’ordre dans le paiement des indemnités et offrir enfin une réponse satisfaisante aux assurés. D’ici mars 2025, une décision devra être prise pour éviter que cette crise administrative ne dure plus longtemps.
Dans l’attente de mesures concrètes, les grèves et les rassemblements devraient se poursuivre, alimentant le mécontentement généralisé. La situation des assurés sociaux et des salariés de la CPAM reste fragile, et le chaos administratif ne semble pas prêt de se dissiper.