France : les prix de l’assurance habitation connaissent une hausse vertigineuse

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Assurance habitation : une hausse des prix plus importante que prévu
Assurance habitation : une hausse des prix plus importante que prévu | Econostrum.info

Après les hausses enregistrées par les assurances automobiles, c’est au tour de l’assurance habitation de connaître une augmentation. Cette hausse était certes à prévoir, mais pas dans des proportions aussi importantes. Assurland prédisait entre 3% et 3,5 % d’augmentation pour cette année 2023. Selon une étude du comparateur, la hausse réelle devrait être d’au moins 5 %.

Assurance habitation : la hausse concerne tout le territoire français

Avec cette augmentation prévue de 5%, le prix moyen de l’assurance habitation devrait passer de 216 à 227 euros. De manière assez inattendue, c’est en Ile-de-France que les tarifs sont les plus stables. Aucune augmentation majeure n’est, en effet, à prévoir dans la région. Autre surprise de taille : l’Occitanie détrône l’Ile-de-France pour devenir la région la plus chère de France en la matière. L’assurance habitation y a effectué un bond de 8,15 % pour porter la valeur de la prime à 251 euros. La Bretagne arrive en bas du classement avec la valeur de la prime la plus faible, s’établissant en moyenne à 189 euros. C’est, cependant, dans cette région que l’augmentation a été la plus forte avec plus de 10% de hausse, autant qu’aux Pays-de-la-Loire.

L’une des raisons invoquées pour expliquer ces hausses importantes est l’explosion du nombre de cambriolages en France, avec 11 % de hausse entre 2021 et 2022, selon l’Insee. Olivier Moustacakis est le cofondateur d’Assurland.com. Il explique qu’« en Bretagne, ils (les cambriolages, ndlr) ont même bondi de 41 % (et ) de 21 % en Pays de la Loire», précisant que cela « se répercute forcément sur les primes dans ces régions ».

Quelles sont les raisons de la hausse de la prime assurance ?

L’explosion du nombre de cambriolages n’explique pas, à elle seule, les augmentations importantes de l’assurance habitation. Les assureurs peinent encore aujourd’hui à retrouver le niveau d’activité qui était le leur avant la pandémie de Covid-19. De même, ils subissent encore les conséquences des fortes pertes enregistrées par le secteur en 2022, suites aux nombreux sinistres climatiques survenus cette année. « Ils ont coûté plus de 10 milliards d’euros. 2022 a vraiment été l’annus horribilis. Même si une partie est prise en charge par le régime catastrophes naturelles, les assureurs opèrent un rattrapage et cela fait grimper la facture », précise Olivier Moustacakis.

La prime d’habitation devrait tripler d’ici à 2050, après avoir enregistré une hausse de 38 % entre 2010 et 2022. Le premier semestre de l’année 2023 a d’ailleurs été particulièrement riche en catastrophes climatiques, avec les nombreux orages apparus en mai et en juin, ainsi que le séisme qui a secoué l’ouest de la France le 16 juin. Le seul cout de ce dernier est évalué entre 200 et 350 millions d’euros par la Caisse centrale de réassurance (CCR).

La taxe « catnat » sert à alimenter le fonds de dédommagement en cas de sinistres climatiques. Son montant, déjà réévalué deux fois par le passé, passant de 6 % en 1982 à 9 % en 1984 puis 12 % en 1999 sur les contrats multirisques habitation, pourrait connaître une nouvelle hausse de 18 % dans les années à venir. Cette augmentation pourrait, elle aussi, contribuer à faire grimper davantage la facture de l’assurance habitation en France.

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