Assurance chômage : les syndicats demandent l’abandon de la réforme globale proposée par le gouvernement

Plusieurs syndicats ont demandé au gouvernement de renoncer à une réforme globale de l’assurance chômage.

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Assurance Chômage
Assurance chômage : les syndicats demandent l’abandon de la réforme globale proposée par le gouvernement. Crédit : Canva | Econostrum.info

Le 14 novembre 2025, cinq syndicats représentatifs de salariés et deux organisations patronales ont adressé une demande au gouvernement de renoncer formellement à une réforme globale de l’assurance chômage.

Cette demande fait suite à la proposition du gouvernement de réaliser des économies substantielles dans le système d’indemnisation du chômage, notamment à travers des modifications des règles concernant les ruptures conventionnelles et les contrats courts.

Les syndicats, représentés par la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, ainsi que les organisations patronales CPME et U2P (artisans), ont exprimé leur désaccord avec le cadrage financier proposé en août 2025 par le gouvernement. Selon eux, le projet de réforme ne répond pas à un objectif de justice sociale et imposerait des efforts financiers disproportionnés, alors que les principales règles de la dernière réforme entrée en vigueur en avril 2025 n’ont pas encore été pleinement appliquées.

Les demandes des syndicats et des partenaires sociaux concernant l’assurance chômage 

Dans un courrier adressé au Premier ministre Sébastien Lecornu, les syndicats et les organisations patronales demandent le retrait de la lettre de cadrage envoyée par le gouvernement, qui prévoyait des économies de 2 à 2,5 milliards d’euros par an entre 2026 et 2029. Cette lettre fixait également un objectif de négociation qui devait aboutir à un accord d’ici le 15 novembre 2025, mais les discussions n’ont pas eu lieu. Le retrait de ce cadrage est essentiel, selon les syndicats, pour permettre une nouvelle négociation interprofessionnelle portant sur les contrats courts et les ruptures conventionnelles.

Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail, a proposé aux partenaires sociaux de se saisir de la question et d’entamer des discussions pour réaliser des économies sur certains aspects du système d’indemnisation, tout en maintenant l’objectif d’améliorer la qualité de l’emploi et de sécuriser les parcours professionnels. Toutefois, les syndicats souhaitent que cette négociation se fasse dans un cadre équilibré, sans pression financière imposée par l’État.

Pour les syndicats, il est crucial que le gouvernement renonce explicitement à la lettre de cadrage pour éviter une application autoritaire de la réforme. Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT, a exprimé ses préoccupations, soulignant que sans cet abandon formel, la réforme de l’assurance chômage pourrait être imposée à travers des décrets ou par un futur gouvernement qui se baserait sur le cadrage existant. Le gouvernement devra donc décider si cette demande sera prise en compte, et si une nouvelle négociation sur l’assurance chômage pourra réellement aboutir à un compromis entre les différentes parties prenantes.

 

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