Assurance chômage : comment 4 réformes en six ans ont fait fondre les droits sous Macron

Les droits des sans-emplois à travers l’assurance chômage ont été rabotés avec plusieurs réformes sous l’ère Emmanuel Macron.

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Assurance chômage
Assurance chômage : avec 4 réformes en six ans, les droits ont fondu sous l'ère Emmanuel Macron : LUDOVIC MARIN / AFP | Econostrum.info

Sous le gouvernement d’Emmanuel Macron, l’assurance chômage a subi 4 réformes successives destinées à réduire les dépenses publiques et à ajuster les conditions d’indemnisation des demandeurs d'emploi. Des réformes qui ont fondre petit à petit les droits des chômeurs. 

En six ans, ces réformes ont modifié en profondeur les critères d’accès et la durée des allocations, touchant ainsi de nombreux chômeurs, notamment ceux dans des situations précaires. Ces ajustements ont non seulement modifié les règles d’indemnisation, mais ont aussi cherché à inciter à une reprise plus rapide de l'emploi.

En 2019, une première réforme significative a modifié la durée de cotisation minimale pour bénéficier de l’assurance chômage, la passant de quatre à six mois. Parallèlement, des mesures ont été mises en place pour limiter les allocations des chômeurs en fin de droit, avec une dégressivité instaurée à partir du septième mois de chômage.

Cela a entraîné une réduction du montant des indemnités, en particulier pour les mieux rémunérés. Cette réforme a également élargi l’accès à l’assurance-chômage pour les travailleurs démissionnaires et les travailleurs indépendants, bien que sous des conditions strictes.

Les réformes majeures de l’assurance chômage entre 2019 et 2025

En 2021, un changement dans le mode de calcul des indemnités de l’assurance chômage a également été introduit. Au lieu de calculer le salaire de référence sur les douze derniers mois, il a été étendu à 24 mois, ce qui a désavantagé les travailleurs alternant périodes d'emploi et de chômage. En contrepartie, la durée d’indemnisation a été allongée, mais la réduction des allocations a été une conséquence directe de ce nouveau calcul.

En 2023, le gouvernement a mis en place un nouveau système d’indemnisation modulé en fonction du taux de chômage national. Cette réforme visait à ajuster la durée d’indemnisation en fonction de la situation économique du pays. Les chômeurs pouvaient ainsi bénéficier d’une prolongation de leurs droits en période de hausse du chômage. Cependant, cette mesure a également conduit à des réductions pour de nombreux demandeurs d'emploi, réduisant la durée de leur indemnisation.

Plus récemment, en 2025, un nouveau mode de calcul a été instauré, cette fois-ci basé sur une indemnisation mensuelle uniforme de 30 jours, ce qui a entraîné une perte de cinq à six jours d’indemnisation par an. Les travailleurs saisonniers et les détenus ayant travaillé sous contrat pénitentiaire ont également vu leurs droits à l’indemnisation modifiés, ouvrant de nouvelles possibilités d’accès à l’assurance-chômage sous certaines conditions.

Ainsi, ces réformes successives, bien qu’elles aient visé à réduire les coûts pour l’État, ont aussi eu un impact considérable sur les conditions de vie des demandeurs d'emploi, notamment ceux dans des situations déjà précaires. Le gouvernement continue de chercher des moyens de renforcer l’efficacité du système tout en réduisant les dépenses, ce qui suscite des critiques et des oppositions, notamment de la part des syndicats.

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