Pour faire reculer le déficit budgétaire, le gouvernement prévoit de réaliser 10 milliards d’économies en 2024. Pour y arriver, l’assurance chômage fait partie des postes de dépenses ciblés par l’État. Durée d’indemnisation, délai de carence, et conditions d’indemnisation font partie des pistes étudiées par l’exécutif pour une entrée en vigueur dès le mois de juillet.
Après l’échec des discussions entre les partenaires sociaux, c’est désormais le gouvernement qui est chargé d’acter la réforme de l’assurance chômage, pour laquelle plusieurs pistes sont déjà mises sur la table par l’exécutif.
D’abord, il y a celles évoquées par le Premier ministre, Gabriel Attal. La première concerne la durée d’indemnisation. Le chef du gouvernement avait notamment évoqué la possibilité de baisser une nouvelle fois cette durée, qui est actuellement de 18 mois au maximum pour les moins de 53 ans, mais sans descendre « en dessous de 12 mois ».
Le deuxième levier mis sur la table par le Premier ministre concerne les conditions d’indemnisation. C’est notamment la durée d’activité exigée pour pouvoir bénéficier d’une indemnisation qui est dans le viseur du gouvernement. « Durcir les conditions d’ouverture a des effets plus rapides et cible des personnes qui sont par définition employables puisque qu’elles sont déjà en emploi », a expliqué le député Renaissance Marc Ferraccià BFM.
Enfin, le troisième levier envisagé concerne le montant de l’indemnisation que reçoivent les demandeurs d'emploi éligibles à l’assurance chômage. Mais ce n’est pas tout, une mesure visant à prolonger le délai de carence en cas de licenciement est également envisagée par l’exécutif. Aujourd’hui de 6 mois, ce délai de carence pourrait être prolongé à 8 mois, voire 12 mois, par le gouvernement.
Bientôt une durée d’indemnisation suivant la courbe du chômage ?
Il y a une autre mesure évoquée par le passé qui pourrait être remise au gôut du jour : la baisse de la durée d’indemnisation si le taux de chômage s’améliore. Proposée en 2022, cette mesure portait sur une baisse de la durée d’indemnisation de 25 % si le chômage passe en dessous des 9%, et une baisse de 40% si le chômage passe sous la barre des 6%.
Abandonnée à l’époque après la pression des syndicats, cette mesure pourrait être finalement adoptée en juillet prochain. D’ailleurs, avec l’objectif du gouvernement d’atteindre le plein emploi (5% de chômage) d’ici 2027, cette mesure serait donc assez cohérente. Parmi les autres mesures envisagées par le gouvernement, élargir le bonus-malus à toutes les entreprises. Pour rappel, cette mesure consiste à faire payer plus de cotisations aux entreprises qui font le plus appel aux contrats courts.
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