Dans l'optique de réaliser 10 milliards d'économies sur ses principaux postes de dépenses, le gouvernement a décidé de s'attaquer à l'assurance chômage. Un chantier d'envergure dont les pistes envisagées pourraient impacter les allocataires de cette assurance. À ce stade, les détails de cette réforme ne sont pas encore connus, mais la ministre du Travail, Catherine Vautrin, a révélé les contours de cette réforme à plusieurs organisations syndicales et patronales.
Ainsi, avant l'annonce officielle des mesures que devra prendre le gouvernement, la ministre a dévoilé les grandes lignes de cette réforme qui devra dégager 3,6 milliards d’euros d’économies et permettre la création de 90 000 emplois, selon l'AFP, qui s'est appuyée sur des informations obtenues auprès du ministère du Travail ce mercredi 22 mai.
La réforme de l'assurance chômage devra donc permettre à l’exécutif d'atteindre ses objectifs. Une réforme qui se fera par un décret, comme l'a expliqué la ministre du Travail, Catherine Vautrin, aux organisations syndicales et patronales. Il faut dire que la direction que prend cette réforme n'est pas partagée par les syndicats. À sa sortie de la réunion, le président de la Confédération française de l’encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), François Hommeril a dévoilé certains axes de cette réforme.
Ce responsable syndical a révélé que le gouvernement entendait « durcir » les conditions permettant d’ouvrir des droits à l’assurance chômage. Détaillant certains points de cette réforme, François Hommeril indique que cette réforme prévoit qu’il faudra avoir travaillé huit mois dans les vingt derniers mois, au lieu de six mois dans les vingt-quatre derniers mois actuellement.
Les seniors touchés par la réforme de l'assurance chômage
Parmi les autres mesures que compte mettre en place le gouvernement, le syndicaliste a rapporté que le gouvernement compte créer un « bonus à la reprise d’emploi » pour les seniors. Pour cette catégorie, l'exécutif envisage de plafonner les indemnisations des chômeurs proches de la retraite. Des mesures qui ne laissent pas le syndicaliste indifférent, puisqu'il les qualifie d'« anticadres » et également d'« insupportable (s) ».
Cette réforme prévoit également une modification des bornes d’âge ouvrant droit à une période d’indemnisation plus longue, ce qui fait suite à la réforme des retraites et du relèvement de l’âge de départ à 64 ans. Désormais, ces bornes doivent être relevées de deux ans. La piste d’une carence avant le début de l’indemnisation et celle d’une modification de la durée d’indemnisation n’ont, en revanche, pas été évoquées, indique le syndicaliste.
Soulignons qu'avant l'annonce officielle des mesures que comprendra cette réforme, la ministre doit encore recevoir les partenaires sociaux demain jeudi 23 mai. « La copie gouvernementale peut évoluer suite à ces concertations » serait le souhait de la ministre, selon son entourage.