En 2025, le gouvernement se doit de faire des économies pour redresser la barre du déficit public. Parmi les cibles de Barnier et ses ministres pour réduire les dépenses, figure la réforme de l’assurance chômage. Cette semaine, les partenaires sociaux sont parvenus à trois accords portant sur l’indemnisation des personnes au chômage, l'emploi des seniors et le dialogue social.
Après la dissolution de l’Assemblée nationale, la réforme de l’assurance chômage portée par l’ancien Premier ministre, Gabriel Attal, est tombée à l’eau. A son arrivée à la tête du gouvernement, Michel Barnier avait indiqué que le dossier des nouvelles règles de l’assurance chômage était désormais entre les mains des partenaires sociaux. Réunis jeudi 14 novembre, le patronat et les syndicats ont réussi à aboutir à trois accords.
Pour ce qui est des règles d’indemnisation pour les demandeurs d'emploi, les partenaires sociaux ont décidé de diminuer la durée d’affiliation pour les nouveaux demandeurs. En effet, pour les personnes qui devront s’inscrire pour la première fois à l’assurance chômage, elles devront désormais avoir travaillé cinq mois au cours des 24 derniers mois, au lieu de six mois actuellement. Avec cette mesure, le coût devrait s’élever à 440 millions.
Le patronat et les syndicats ont également opté pour un relèvement des bornes d’âge pour bénéficier d’une indemnisation plus longue. Avec la nouvelle réforme, la durée maximale de 22,5 mois concernera les personnes âgées de 55 et 56 ans (contre 53 et 54 ans actuellement), et celle de 27 mois sera appliquée pour les travailleurs ayant 57 ans (contre 55 et 56 ans actuellement) à la date de fin de leur contrat de travail.
Durcissement des règles d’assurance chômage pour les frontaliers
Le projet d’accord prévoit aussi le maintien de l’allocation d’aide au retour à l'emploi à la progression de l’âge légal de départ à la retraite. Ce dispositif de « maintien de droit », à partir de l’âge légal de la retraite, sera donc prolongé « en cohérence avec l’évolution progressive de l’âge légal de départ à la retraite jusqu’à 64 ans en 2030 », selon le projet d’accord.
Pour ce qui est des travailleurs frontaliers, le patronat et les syndicats ont opté pour le changement des règles d’indemnisation. Concrètement, le projet d’accord des partenaires sociaux prévoit l’application d’un coefficient aux droits à l’indemnisation, en fonction du niveau de salaire du pays dans lequel ces demandeurs d'emploi ont travaillé. Enfin, le dernier accord vise à ouvrir des négociations sur les parcours syndicaux. Toutefois, il est utile de préciser que les syndicats doivent encore consulter leurs instances.
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