Assurance chômage : l’Unedic prévoit des pertes d’emploi moins importantes et un déficit de 200 millions d’euros en 2025

L’Unédic prévoit un léger déficit de 200 millions d’euros pour 2025, en raison des prélèvements de l’État sur les finances du régime d’assurance chômage. Malgré des destructions d’emplois, une reprise est attendue à partir de 2026. La dette reste préoccupante, estimée à 59,3 milliards d’euros en 2026.

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Une photo du siège de l'Unedic
Assurance chômage : l'Unedic prévoit des pertes d'emploi moins importantes et un déficit de 200 millions d’euros en 2025 | Econostrum.info

L’Unédic, l’organisme paritaire gestionnaire de l’assurance chômage, a revu à la baisse ses prévisions financières pour 2025. Initialement prévu en excédent, le régime d’assurance chômage devrait finalement enregistrer un déficit de 200 millions d’euros.

Cette révision des prévisions intervient dans un contexte économique marqué par une crise importante, des prélèvements de l’État sur les finances du système et une conjoncture défavorable.

Dans ses prévisions financières à l’horizon 2027, l’Unédic table sur un solde quasiment nul jusqu’en 2026. Cependant, un léger excédent de 200 millions d’euros est attendu pour 2026, suivi d’un excédent plus substantiel de 6,3 milliards d’euros en 2027. Cette amélioration des finances de l’Unédic en 2027 repose sur l’hypothèse que les prélèvements de l’État, qui pèsent lourdement sur le système, prendront fin à partir de 2026. Selon l’Unédic, ces prélèvements ont considérablement affecté ses finances et l’empêchent de réduire sa dette, une situation qu’elle a qualifiée de « crise majeure ».

Le président de l’Unédic, Jean-Eudes Tesson, a exprimé de vives inquiétudes quant à l’impact des décisions gouvernementales sur les finances de l’organisme, estimant que « les prélèvements de l’État diminuent d’environ 13 milliards d’euros les capacités de l’Unédic à rembourser la dette de l’assurance chômage ». Cette situation pourrait fragiliser l’organisme dans son rôle d’amortisseur économique et social, un rôle essentiel pour soutenir les millions de ménages et d’entreprises confrontés aux impacts de la crise économique actuelle.

Des destructions d’emplois anticipées, mais un léger redressement prévu

Sur le plan de l’emploi, l’Unédic prévoit des destructions d'emplois en 2025, mais les pertes seront moins importantes que celles initialement anticipées. L’organisme anticipe une baisse de 49 000 emplois, une prévision nettement plus modérée que les prévisions passées. Les créations d’emplois devraient repartir lentement en 2026, avec 78 000 nouveaux postes, puis augmenter de manière plus significative en 2027, avec 139 000 emplois supplémentaires.

Le ralentissement des créations d'emplois est un indicateur de la persistance de la conjoncture économique défavorable. Cependant, l’Unédic reste optimiste pour les années suivantes, s’attendant à une reprise progressive grâce à des mesures de soutien et des ajustements dans la politique économique. Néanmoins, l’incertitude économique actuelle et les effets prolongés de la crise sanitaire continuent de peser sur le marché du travail et d’affecter le financement du système d’assurance chômage.

Une dette préoccupante pour l’avenir

En ce qui concerne la dette du régime, l’Unédic prévoit qu’elle atteindra 59,3 milliards d’euros en 2026, un niveau comparable à celui de 2023. Cette dette est principalement due aux prélèvements effectués par l’État et à la surcharge d’intérêts qui s’en est suivie. L’Unédic a souligné que ces prélèvements ont stoppé le processus de désendettement, empêchant ainsi toute réduction significative de la dette. Cela reste un défi majeur pour l’organisme qui cherche à trouver un équilibre financier tout en répondant à ses missions sociales.

L’Unédic a précisé que les décisions gouvernementales liées aux prélèvements ont réduit les capacités de remboursement du système, mais aussi freiné la relance économique de l’assurance chômage, qui joue un rôle essentiel pour maintenir la stabilité sociale. Dans ce contexte, l’Unédic appelle à une réévaluation de la politique de prélèvements pour permettre un désendettement progressif et renforcer son rôle de stabilisateur économique.

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