Le 15 novembre, les partenaires sociaux sont parvenus à trois accords concernant les nouvelles règles d’indemnisation de l’assurance chômage. En vue d’une application à partir du 1ᵉʳ avril 2025, ces nouvelles règles touchent notamment les seniors et les travailleurs frontaliers.
En bref :
- Dès l’année prochaine, les règles d’indemnisation de nombreux chômeurs devraient changer pour réaliser près de 440 millions d’euros chaque année
- Le premier changement notable, c’est le décalage de l’âge permettant de maintenir ses droits à l’assurance chômage jusqu’à la retraite à taux plein de 62 à 64 ans
- Le patronat et les syndicats ont également notamment opté pour un relèvement des bornes d’âge pour bénéficier d’une indemnisation plus longue
- Les travailleurs frontaliers sont également ciblés par la réforme
À l’issue des discussions qui ont lieu le 15 novembre, les organisations syndicales et le patronat sont parvenus à plusieurs accords. Dès l’année prochaine, les règles d’indemnisation de nombreux chômeurs devraient donc changer, à commencer par les seniors. En effet, l’âge permettant de maintenir ses droits à l’assurance chômage jusqu’à la retraite à taux plein devrait passer de 62 à 64 ans.
Le patronat et les syndicats ont également opté pour un relèvement des bornes d’âge pour bénéficier d’une indemnisation plus longue. Avec la nouvelle réforme, la durée maximale de 22,5 mois concernera les personnes âgées de 55 et 56 ans (contre 53 et 54 ans actuellement), et celle de 27 mois sera appliquée pour les travailleurs ayant 57 ans (contre 55 et 56 ans actuellement) à la date de fin de leur contrat de travail.
Avec ces nouvelles règles, les seniors âgés de 53 et 54 ne pourront plus avoir droit à une indemnisation plus longue. Outre les seniors, les travailleurs frontaliers sont aussi dans le viseur des accords entre les partenaires sociaux. Jusque-là, les frontaliers touchent des allocations chômage calculées sur la base des salaires perçus dans les pays où ils travaillent, alors qu’ils ne cotisent pas au régime de l’assurance chômage français.
Concrètement, le projet d’accord des partenaires sociaux prévoit l’application d’un coefficient aux droits à l’indemnisation en fonction du niveau de salaire du pays dans lequel ces demandeurs d'emploi ont travaillé. Il faut dire qu’en 10 ans, l’indemnisation de cette catégorie de demandeurs d'emploi a coûté près de 9 milliards d’euros à l’Unédic. Sur l’année, les 77 000 travailleurs frontaliers coûtent 800 millions d’euros. Enfin, le dernier accord vise à ouvrir des négociations sur les parcours syndicaux. Toutefois, il est utile de préciser que les syndicats doivent encore consulter leurs instances.
Avec la réforme de l’assurance chômage, le gouvernement vise des économies de 440 millions d’euros par an
Avec un déficit public qui dépasse les 6 % en 2024, le gouvernement a fait part d’un plan d’économies de 60 milliards d’euros. C’est pour aller dans ce sens que le Premier ministre, Michel Barnier, avait annoncé que le dossier de l’assurance chômage avait été confié aux partenaires sociaux. Avec les nouvelles règles d’indemnisation citées, les économies visées par l’exécutif sont de près de 440 millions d’euros chaque année.
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Les syndicats sont aussi pourris que les partis politiques
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