Réforme de l’assurance chômage : les conditions du gouvernement pour faire machine arrière

Le nouveau gouvernement n’est pas fermé à l’idée d’abandonner la réforme de l’assurance chômage, prévue initialement cette année, mais…

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Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, n'est pas contre l'abandon de la réforme de l'assurance chômage
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Cet été, un décret actant la nouvelle réforme de l’assurance chômage devait être publié. Mais à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, la réforme a été suspendue. Pour le nouveau gouvernement, l’idée d’abandonner complètement cette réforme n’est pas écartée. Toutefois, il exige que certaines conditions soient respectées.

En bref :

  • En juillet dernier, le décret actant le durcissement des conditions de l’assurance chômage devait être publié
  • La réforme portait notamment sur la réduction de la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour tous les demandeurs de moins de 57 ans et de travailler 8 mois sur les 20 derniers pour profiter des indemnisations
  • Autre changement annoncé : la fin de l’indemnisation longue pour les assurés âgés de 53 à 57 ans
  • Dans ce contexte politique, le gouvernement sortant a été contraint de prolonger les règles d’indemnisation actuelles jusqu’au 31 octobre prochain

C’est en juillet dernier que le décret actant la nouvelle réforme de l’assurance chômage devait être publié. Une réforme qui avait pour but de durcir les règles d’indemnisation. Ces mesures, qui devaient être appliquées en décembre, portaient notamment sur la réduction de la durée maximale d’indemnisation, en la faisant passer de 18 à 15 mois pour tous les demandeurs de moins de 57 ans.

La réforme allait également contraindre les demandeurs d'emploi de travailler 8 mois sur les 20 derniers mois pour accéder à l’indemnisation. Autre changement annoncé : la fin de l’indemnisation longue pour les assurés âgés de 53 à 57 ans. Mais avec la dissolution de l’Assemblée nationale et les élections législatives à l’issue desquelles le Nouveau front populaire a remporté la majorité des votes, la nouvelle réforme de l’assurance-chômage a été mise en stand-bye

Dans ce contexte politique, le gouvernement sortant a été contraint de prolonger les règles d’indemnisation actuelles jusqu’au 31 octobre prochain. Depuis quelques jours, le nouveau gouvernement est enfin au complet. Aussitôt formé, il a été interpellé par Sophie Binet, numéro un de la CGT, qui demande d’abandonner définitivement la réforme de l’assurance chômage portée par l’ancien Premier ministre, Gabriel Attal.

Les conditions du gouvernement Barnier pour renoncer à la réforme de l’assurance chômage

Pour le nouveau gouvernement, enterrer la réforme est totalement possible, mais sous certaines conditions. La première est que les partenaires sociaux parviennent à un accord avant le 31 octobre prochain. Pour rappel, le décret prolongeant les conditions d’indemnisation actuelles prend fin à cette date. La deuxième condition imposée par le gouvernement Barnier est de compenser les 3,5 milliards d’économies qu’aurait engendrées la nouvelle réforme de l’assurance chômage. Dans les prochaines semaines, le nouveau gouvernement devra donc décider de la suite à réserver à ce dossier.

Pour Denis Gravouil de la CGT, un texte prolongeant une nouvelle fois la réglementation actuelle serait fragile juridiquement, rapporte l‘Opinion. Par conséquent, la tâche s’annonce compliquée pour la nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, puisque c’est elle qui devra se pencher sur ce dossier ô combien sensible.

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