Le durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage, suggéré sous Gabriel Attal, sera-t-il maintenu par le nouveau gouvernement ?
Assurance chômage : le nouveau gouvernement va-t-il abandonner le projet de réforme ?
Alors qu'il avait été laissé en suspens dès le début des législatives anticipées, le sujet de la réforme de l'assurance chômage vient d'être remis sur le tapis par Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui espère que le nouveau gouvernement enterrera définitivement le projet de réforme.
Présente sur le plateau de BFMTV le 22 septembre, la syndicaliste a plaidé pour l'annulation définitive de la réforme de l'assurance chômage, rappelant la position qu'avait prise la nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet : « Elle s'était positionnée contre la réforme de l'assurance chômage, j'espère qu'elle va être constante. Et qu'elle va faire en sorte de l'enterrer définitivement », a-t-elle déclaré. Pour rappel, cette réforme proposée par l'ancien Premier ministre, Gabriel Attal, est en attente d'approbation par le nouveau gouvernement. Les mesures actuelles en ce qui concerne l'assurance chômage sont maintenues jusqu'au 31 octobre. Après cette date, ce sera aux nouveaux élus de décider.
Lors de l'annonce de cette réforme, au printemps dernier, la désormais ministre du Travail avait fait part de son opposition, expliquant qu'il serait plus urgent de « rendre attractifs les métiers qui ne le sont pas » plutôt que de durcir les règles de l'assurance chômage. Dans son interview, Sophie Binet a déclaré qu'elle espérait qu'Astrid Panosyan-Bouvet aurait la marge de manœuvre nécessaire pour enfin imposer des priorités sociales.
La CGT continue de plaider pour l'abrogation de la réforme des retraites
Dans la suite de l'entretien, la syndicaliste affirme que la CGT est ouverte au débat suggéré par Michel Barnier, mais qu'elle refuse catégoriquement de renoncer à l'abrogation de la réforme des retraites. « Ce que nous dirons évidemment, c'est que rien ne va dans cette réforme et donc on ne peut pas l'aménager », a-t-elle assuré. Selon elle, il y aurait « une majorité de députés qui veulent abroger la réforme des retraites ». Elle estime également que la défaite d'Emmanuel Macron aux législatives est due à cette réforme des retraites.
De son côté, le nouveau premier ministre Michel Barnier se dit ouvert aux négociations avec les partenaires sociaux pour améliorer les règles de la réforme des retraites. « Au-delà de l'âge de la retraite, il y a beaucoup de progrès possibles sur la prise en compte de la pénibilité, des mères de famille, des carrières longues », a-t-il déclaré lors de son passage au 20h de France 2, le 22 septembre. « On a une loi qui prévoit un cadre financier et je pense que ce cadre financier doit être préservé. En respectant ce cadre, je vais faire confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi, pour réformer la réforme des retraites », a-t-il affirmé.