Le taux de chômage en France était de 7,1% au premier trimestre 2023. Un niveau qu’on n’avait pas vu depuis 1982. Le taux de chômage chez les jeunes (15-24 ans) a atteint, quant à lui, 17,3%. Heureusement, l’assurance chômage contribue grandement à amortir les conséquences d’une perte d’emploi.
Assurance chômage 2023 : tout ce qu’il faut retenir
L’objectif fondamental de l’assurance chômage ne se limite pas à garantir un revenu minimum essentiel pour assurer la survie. Il vise également à maintenir un niveau de vie constant sur une période donnée, ainsi qu’à assumer les dépenses courantes, telles que le loyer, les remboursements de prêts et les factures. Le montant de cette assurance est étroitement lié aux revenus les plus récents. Il se base sur la moyenne salariale perçue par jour travaillé au cours des 24 ou 36 mois précédents (selon l’âge).
L’allocation proprement dite équivaut à 40,4 % de cette valeur, additionnée à la part fixe de l’aide au retour à l'emploi (ARE), actuellement fixée à 12,71 euros par jour. Si ce calcul aboutit à un montant supérieur, l’allocation peut aussi être équivalente à 57 % du salaire de référence. Cependant, le montant alloué ne peut excéder 75 % du salaire en question ni être inférieur à 31,59 euros par jour. Pour les individus aux revenus les plus élevés, une décroissance progressive s’applique après une période de six mois.
Mise en place pendant une période de pleine activité économique, l’assurance chômage avait à l’origine pour objectif principal de combler le fossé temporel entre la fin d’un emploi et le début d’un nouveau. Aujourd’hui, son but est de fournir une sécurité en cas de perte d'emploi « involontaire ». Cette couverture englobe divers types de licenciements (économiques, pour faute ou pour inaptitude professionnelle). Les ruptures conventionnelles, qu’elles soient individuelles ou collectives, donnent également droit à l’allocation d’aide au retour à l'emploi (ARE).
Il faut savoir qu’en principe, la démission ne donne pas droit à cette allocation, mais il existe des exceptions. Par exemple, cela s’applique lorsque la démission est nécessaire pour suivre un conjoint ou un tuteur légal, en cas de déménagement lié à des violences conjugales ou à des manquements de l'employeur. De même, la démission peut être liée à un projet de reconversion professionnelle, mais ce projet doit être soigneusement préparé et considéré comme authentique et sérieux. Il doit être validé par une commission paritaire interprofessionnelle régionale. Enfin, puisque l’ARE est destinée aux travailleurs actifs, il est normalement nécessaire d’avoir cumulé 130 jours ou 910 heures de travail pour y être éligible.
Récemment, les règles ont subi des ajustements pour prendre en considération le contexte économique actuel. Le principe fondamental consiste à aligner la durée d’indemnisation sur le nombre de jours calendaires des 24 ou 36 derniers mois (selon l’âge). Par conséquent, cette durée atteint normalement un maximum de 730 ou 1 095 jours. Cependant, si durant cette période, la personne a traversé une période de chômage, le nombre de jours de chômage pris en compte ne peut dépasser 75 % du nombre de jours travaillés. Ainsi, dans le cas où seulement 200 jours de travail ont été accomplis sur 2 ans, la période d’indemnisation sera plafonnée à 350 jours.
Encourager le retour à l'emploi
Par ailleurs, le calcul débute seulement à partir du début d’un contrat. Si les deux années de référence commencent avec une période de chômage, ces jours ne seront pas pris en compte dans le calcul. Depuis le 1 février 2023, ce principe a subi une modification majeure. Dorénavant, le nombre de jours d’indemnités est réduit en étant soumis à un coefficient de 0,75. Cette adaptation découle de la conjoncture économique qui favorise l'emploi. Néanmoins, si le taux de chômage venait à augmenter rapidement, atteignant une hausse de 0,8 point en un trimestre, ou s’il repassait au-dessus de 9 %, ce coefficient serait annulé.
L’objectif est d’encourager le retour à l'emploi en garantissant que travailler soit plus avantageux que de percevoir l’assurance chômage. Pourtant, si une personne perd un emploi bien rémunéré et reçoit une allocation élevée, elle serait désavantagée en acceptant un travail moins bien payé. Pour éviter cela, on peut combiner le salaire actuel avec l’allocation chômage, rendant le travail plus attractif que l’unique allocation. L’allocation complémentaire avec le nouveau salaire ne peut excéder l’ancien salaire, pour éviter les incitations à changer pour un emploi moins bien rémunéré. Cette allocation est égale à l’ARE normale moins 70 % du nouveau salaire. Cela s’applique aussi aux chômeurs qui créent une entreprise, mais non aux bénéficiaires du Contrat de sécurisation professionnelle, qui reçoivent déjà d’autres aides.
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