Pour réduire le déficit public, le gouvernement doit baisser ses dépenses tout en boostant ses recettes. Pour le cas de l’assurance chômage, Michel Barnier et ses ministres ont décidé de confier le dossier aux partenaires sociaux. Ces derniers vont devoir réaliser plus d’économies que celles qui ont déjà été annoncées.
Après son arrivée à la tête du gouvernement, Michel Barnier avait fait part de sa volonté de remettre le dossier de l’assurance chômage aux partenaires sociaux. Cette semaine, c’est autour de la nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, de confirmer les propos du Premier ministre. « Nous voulons redonner la main aux partenaires sociaux », a-t-elle déclaré. « Je ne souhaite pas qu’il y ait de nouvelle lettre de cadrage », a expliqué la ministre du Travail.
Toutefois, de nouvelles économies sont bel et bien envisagées. Selon une information de BFM Business, le patronat et les syndicats devront réaliser 400 millions d’économies supplémentaires par an. Sur les trois ans de la convention Unedic, les partenaires sociaux sont donc appelés à réaliser un total de 1,2 milliard d’économies de plus. Pour rappel, 400 millions d’économies sont déjà attendus. Une somme que le gouvernement espère atteindre grâce au décalage de deux années de l’âge à partir duquel les demandeurs d'emploi les plus âgés peuvent accéder à une indemnisation plus longue.
Des économies moins élevées que celles attendues avec la réforme de l’assurance chômage
En début d’année, le gouvernement sortant avait annoncé une réforme de l’assurance chômage. Portée par l’ancien Premier ministre, Gabriel Attal, cette réforme devait apporter plusieurs changements qui concernent notamment l’indemnisation des demandeurs d'emploi. Le gouvernement sortant espérait en tirer 3,5 milliards d’euros d’économies par an. Mais après la dissolution de l’Assemblée nationale, cette réforme a été enterrée par le nouveau gouvernement.
Bien que les économies envisagées par Barnier et ses ministres soient moins importantes que celles attendues avec la réforme portée par Gabriel Attal, elles restent tout de même nécessaires pour atteindre les objectifs du gouvernement, notamment faire baisser le déficit public à 5 % en 2025. D’ailleurs, « s’il faut proroger les dispositions actuelles de quelques semaines par un décret, nous le ferons », a assuré la ministre du Travail. Pour cause, « il faut se donner un maximum de chances pour que le dialogue social fonctionne », a-t-elle ajouté.
Pour rappel, la réglementation actuelle de l’assurance chômage a été prolongée par décret jusqu’au 31 octobre. Afin de trouver des solutions concrètes, le gouvernement se dit donc prêt à prolonger les règles d’indemnisation actuelles au-delà du 31 octobre.
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