En 2025, le gouvernement veut baisser le plafond des indemnités lors des arrêts maladies. Pour le député Yannick Neuder (LR), le mieux serait d’instaurer un jour de carence d’ordre public pour l’ensemble des salariés. Une mesure visant à responsabiliser davantage les travailleurs.
Actuellement, l’assurance maladie indemnise les arrêts de travail à partir du 4ᵉ jour d’absence. Les indemnités s’élèvent à 50 % du salaire. Pour atteindre les 90 % du salaire du travailleur concerné, ce sont les employeurs qui sont tenus, sous certaines conditions, de verser une indemnité supplémentaire à partir du septième jour d’arrêt de Travail. Or, dans de nombreux cas, les entreprises indemnisent leurs salariés en arrêts maladie dès le premier jour d’absence, créant ainsi un déséquilibre.
Alors que le gouvernement veut baisser le plafond des indemnités, les parlementaires veulent agir autrement. En effet, le rapporteur général du budget de la Sécu et député Yannick Neuder (LR) demande la mise en place d’un jour de carence d’ordre public. « Je suggère de combiner l’auto-déclaration pour les arrêts de courte durée, avec un jour de carence d’ordre public », a expliqué le député lors de l’audition du gouvernement par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale sur le budget de la sécurité sociale pour 2025.
Concrètement, la mise en place d’un jour de carence d’ordre public signifie que le salarié qui sera en arrêt maladie ne recevra aucune indemnité lors du 1ᵉʳ jour d’absence de la part de l’assurance maladie, ainsi que des entreprises. Pour renforcer cette mesure, les salariés en arrêt maladie devront réaliser une « auto-déclaration ». Ce qui veut dire que pour les arrêts maladie de courte durée, aucune consultation chez le médecin ne sera demandée. De la sorte, les salariés ne gagneraient rien en mentant sur leur situation vu qu’ils ne recevront aucune indemnité.
La ministre du Travail n’est pas fermée à l’idée de revoir les délais de carence
Cette mesure visant à responsabiliser davantage les salariés ne date pas d’aujourd’hui. En effet, le Medef avait déjà demandé la mise en place d’un jour de carence d’ordre public en 2023. Plus récemment, c’est la Cour des comptes qui préconisait une mesure similaire.
Pour Yannick Neuder, un jour de carence d’ordre public « responsabilise les assurés, libère du temps médical, allège les dépenses de la Sécurité sociale, et n’augmente ni celles des employeurs, ni celles des complémentaires ». Pour la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, « il faut qu’on mette tous les sujets sur la table », donc « les délais de carence, pourquoi pas », a-t-elle expliqué, rapporte Capital.
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Une très bonne chose, si cela se concrétise sur le terrain! Ça calmera les » gastros » du lundi…… et autres fantaisies qui ne font que compliquer le fonctionnement d une entreprise sans aucune conséquence pour le salarié.
Et mettre 3 jours de carence à tous les agents du Public comme les salariés du Privé, personne n’en parle. Ce serait pourtant égal pour tous les salariés et serait source d’économie en responsabilisant les salariés du Public.