Dans un contexte de réduction des dépenses publiques, le gouvernement a annoncé une baisse de l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires. À partir de 2025, les agents publics ne percevront plus 100 % de leur salaire, mais 90 %, une mesure qui s’inscrit dans un plan global d’économies visant à réduire le déficit public.
Cette réforme a été confirmée par Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique, qui a rappelé au micro de RTL ce mercredi 29 janvier qu’elle avait été adoptée via un amendement voté au Sénat. Selon lui, cette décision est nécessaire pour contribuer aux efforts budgétaires, alors que le gouvernement cherche à ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, contre 6,1 % en 2024. La baisse de l’indemnisation des arrêts maladie devrait permettre à l’État d’économiser 900 millions d’euros.
D’autres mesures pénalisante pour les fonctionnaires
Cette réduction des indemnités s’ajoute à d’autres mesures qui impacteront les agents publics. Le gouvernement a également décidé de geler le point d’indice en 2025, un élément clé dans le calcul des salaires des fonctionnaires. Ce point, qui avait été revalorisé de 1,5 % en 2023, restera donc inchangé, une décision qui risque d’alimenter le mécontentement des syndicats.
Par ailleurs, la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA), une prime visant à compenser l’écart entre l’évolution des salaires et l’inflation, ne sera pas versée en 2025. Déjà supprimée en 2024, cette aide concernait 188 000 agents publics en 2023, avec une moyenne de 663 euros par bénéficiaire. Son abandon représente une économie supplémentaire de 800 millions d’euros pour l’État.
Un impact sur l’attractivité de la fonction publique
Ces restrictions budgétaires interviennent dans un contexte où l’attractivité de la fonction publique est en déclin. Un rapport de France Stratégie, organisme de conseil auprès du Premier ministre, a récemment alerté sur le manque d’attractivité des carrières publiques, notamment en raison de salaires jugés peu compétitifs face au secteur privé.
Toutefois, certaines mesures initialement envisagées ont été abandonnées. Le gouvernement a renoncé à augmenter le délai de carence des arrêts maladie, qui restera fixé à un jour, et à supprimer 4 000 postes dans l’Éducation nationale, comme le rapporte la Tribune.
Alors que l’exécutif cherche à réduire le coût de la fonction publique, ces décisions risquent de raviver les tensions avec les syndicats et d’aggraver la crise de recrutement dans certains secteurs. L’équilibre entre rigueur budgétaire et attractivité des carrières publiques reste un défi majeur pour le gouvernement dans les années à venir.