Le géant de la vente en ligne Amazon vient d’inviter ses employés administratifs à regagner leurs places au bureau, mettant ainsi un terme au télétravail. Une situation qui inquiète fortement les employés en France qui craignent qu’une situation similaire se produise en France à l’avenir.
La firme américaine spécialisée dans l’e-commerce a appelé, le 16 septembre, l’ensemble de ses employés administratifs à travailler en plein-temps au niveau de ses locaux. Pour rappel, de nombreuses entreprises américaines avaient encouragé leurs employés à faire du télétravail à plein temps lors de la pandémie de Covid-19. Or, actuellement, le contexte est différent. Un retour à la normale est donc imminent pour ses entreprises, qui se retrouvent confrontées à des soucis d’organisation liés au travail à domicile.
Sur une éventuelle fin du télétravail en France, le vice-président délégué de l’Association nationale des DRH (ANDRH), Benoît Serre, estime, dans une interview à France info, que la situation est différente dans notre pays. « Les entreprises aux États-Unis, notamment de la tech, avaient considérablement promu le « full télétravail », le télétravail à plein temps, au moment du Covid. […] En France, vous avez très peu d’entreprises qui revendiquent un télétravail à plein temps », a-t-il précisé.
Les entreprises françaises peuvent-elles refuser le télétravail ?
Selon Benoît Serre, le télétravail est un droit qui existe depuis la fin des années 2000. Par conséquent, aucune entreprise en France n’est en mesure de l’interdire. Cependant, il existe actuellement un encadrement mis en place pour maintenir l’organisation de l’entreprise. Le vice-président explique qu’il existe deux manières d’instaurer le télétravail au sein d’une entreprise. La première consiste à établir un accord entre les partenaires sociaux, tandis que la seconde se résume à la mise en place d’une charte, à laquelle les employés devront se soumettre. Contrairement à l’accord, la charte ne peut pas faire l’objet de négociation.
À noter, d’autre part, qu’une entreprise ne peut pas non plus obliger ses employés à faire du télétravail. Selon Benoit Serre, le but des entreprises est d’avoir le contrôle sur la présence de ses salariés au bureau. « Autrement dit, ne plus permettre que le salarié puisse décider tout seul de ne pas venir un matin parce qu’il a regardé son agenda et qu’il ne voit pas la nécessité de venir. », a-t-il expliqué. De manière générale, les firmes françaises permettent à leurs employés de profiter de deux jours de télétravail par semaine.
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