Arnaque téléphonique : pourquoi il ne faut surtout pas répondre aux numéros commençant par +44 !

Les appels provenant de numéros avec l’indicatif britannique (+44) se multiplient et cachent souvent des escroqueries sophistiquées. Ces fraudes, appelées « arnaques à la tâche », exploitent la crédulité des victimes en proposant des missions rémunérées en cryptomonnaie. Derrière ces pratiques se trouvent des réseaux mafieux opérant depuis l’Asie du Sud-Est, organisant des campagnes massives d’appels frauduleux.

Publié le
Lecture : 2 min
Un panneau de vigilance avec l'inscription arnaque, devant un smartphone affichant la réception d'un message
Arnaque téléphonique : pourquoi il ne faut surtout pas répondre aux numéros commençant par +44 ! | Econostrum.info

Depuis plusieurs semaines, des appels en provenance de numéros britanniques inquiètent les utilisateurs français. Ces appels cachent des arnaques sophistiquées, proposant de faux emplois rémunérés. Une vigilance accrue est recommandée pour éviter de tomber dans ces pièges.

Les arnaques à la tâche, bien connues sur les réseaux sociaux et par SMS, se diversifient. Désormais, les fraudeurs utilisent des appels téléphoniques pour atteindre leurs cibles. Les victimes reçoivent un appel d’un numéro en +44, souvent suivi du chiffre 7, caractéristique des numéros virtuels britanniques.

Lors de l’appel, un message enregistré propose des missions rémunérées simples, comme liker une publication ou noter un hôtel. Les victimes, souvent crédules face à ces tâches accessibles, reçoivent une première rémunération en cryptomonnaie pour gagner leur confiance. Cependant, les escrocs finissent par demander des paiements pour prétendument débloquer des missions plus lucratives, sans jamais verser les gains promis.

Une propagation rapide et organisée

Le phénomène s’accélère, comme en témoigne Jean-Baptiste Boisseau, cofondateur de Signal-Arnaques à RMC. Selon lui, les signalements d’appels en +44 ont fortement augmenté ces dernières semaines. Sur les forums et plateformes spécialisées, de nombreux internautes rapportent avoir été contactés par ces numéros frauduleux.

Ces campagnes d’appels frauduleux sont orchestrées par des réseaux criminels basés en Asie du Sud-Est, notamment au Laos, en Birmanie et au Cambodge. Ces groupes utilisent des numéros prépayés pour lancer des milliers d’appels à travers le monde. L’indicatif britannique est un choix stratégique, visant à inspirer confiance en évoquant l’image d’une grande entreprise anglaise.

Une réalité tragique derrière les appels

Au-delà de l’aspect financier, ces escroqueries révèlent une dimension humaine inquiétante. Les opérateurs qui passent ces appels sont souvent eux-mêmes des victimes. Recrutés sous prétexte de travailler comme informaticiens en Asie, ils sont capturés et contraints de participer à ces arnaques dans des complexes de cyberfraude.

Ce « cyberesclavage », documenté par des enquêtes d’Interpol et de médias comme Radio-Canada, illustre l’ampleur du phénomène. Bien que certains réseaux aient été démantelés, de nombreuses structures continuent d’opérer, exploitant à la fois leurs « employés » et leurs victimes.

Les bons réflexes pour se protéger de cette arnaque

Pour éviter ces arnaques, il est conseillé de ne pas répondre ni rappeler les numéros en +44 inconnus. Les signaler via des plateformes comme Signal-Arnaques permet d’alerter d’autres utilisateurs. Enfin, il est crucial de sensibiliser son entourage, notamment les personnes vulnérables, face à ces pratiques de plus en plus sophistiquées.

Cette vague d’appels frauduleux montre l’importance de rester vigilant face à des propositions trop belles pour être vraies. Derrière ces numéros se cache une double arnaque, touchant à la fois les victimes financières et celles exploitées dans des réseaux criminels.

Laisser un commentaire

Partages