Les arnaques liées aux péages à flux libre sont de retour, mais sous une forme bien plus sophistiquée. Les fraudeurs ciblent principalement les conducteurs en utilisant leurs données personnelles pour donner un aspect plus crédible à leurs escroqueries.
Dans cette nouvelle version, les victimes reçoivent des messages très personnalisés concernant des paiements non réglés pour des péages, accompagnés de détails précis sur leur véhicule. Au lieu de la version classique, où les victimes recevaient simplement un SMS ou un e-mail indiquant qu’un petit montant était dû, la nouvelle arnaque est beaucoup plus détaillée.
Les escrocs, qui ont accès à des informations personnelles sur les victimes, mentionnent désormais dans les messages leur nom, leur plaque d’immatriculation et même le modèle de leur véhicule. Cette précision rend l’escroquerie bien plus crédible. Les fraudeurs parviennent à obtenir ces informations personnelles grâce à une fuite de données ayant touché l’entreprise Autosur en début d’année 2025. Autosur est un acteur majeur dans le secteur des contrôles techniques, et de nombreux conducteurs ont vu leurs données compromises à la suite de cette fuite.
Les conséquences de la fuite de données et comment éviter l’arnaque
Les informations compromises comprennent le nom, l’adresse, le numéro de téléphone, l'email et la plaque d’immatriculation des usagers. Ces données sont utilisées pour envoyer des messages ciblés et personnalisés, augmentant ainsi le taux de succès des arnaques. Les victimes reçoivent des demandes de paiement, souvent accompagnées de liens menant vers des pages web frauduleuses.
Les autorités recommandent de ne jamais répondre à ces messages et de vérifier leur légitimité. Par exemple, la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France (SANEF) a souligné qu’elle ne contacte jamais ses clients par SMS pour des retards de paiement. Selon Vincent Fanguet, directeur de l’exploitation de la SANEF, la seule manière de notifier un retard de paiement est d’envoyer un courrier postal ou un e-mail à condition que l’usager ait souscrit à ce service de notification.
En cas de réception d’un message suspect, il est conseillé de ne pas cliquer sur les liens et de vérifier l’information en consultant directement le site officiel de l’organisme. Si le message semble frauduleux, il est recommandé de signaler le SMS à la plateforme anti-spam 33 700, qui permet de lutter contre ce type de fraude.
Cette arnaque devient ainsi de plus en plus sophistiquée en raison de l’utilisation des données personnelles des victimes. Pour éviter d’être piégé, il est essentiel de rester vigilant face à ces messages et de toujours vérifier leur provenance avant de prendre toute mesure.








