Depuis le mois d'octobre 2023, la police d'Auray a enregistré plusieurs cas d'arnaque aux faux PV de contravention envoyés aux victimes pour leur soutirer de l'argent. Devant la hausse du nombre de personnes ayant fait les frais de cette vaste escroquerie, la police appelle à la vigilance.
Une première vague d'arnaques a été enregistrée à Vanne, sur la zone de la police régionale, et une deuxième à Auray, où plusieurs fausses contraventions ont été enregistrées. Les coups sont orchestrés par des malfrats qui imitent les courriers de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI). « Depuis ce week-end d’octobre, plusieurs personnes du département ont relevé dans leur boîte aux lettres un courrier sous enveloppe non affranchie et vierge d’inscriptions, contenant un avis de contravention en leur nom pour une infraction au Code de la route », indique la gendarmerie sur son Facebook.
Arnaque aux faux PV : la police de Morbihan met en garde !
La gendarmerie de Morbihan met donc en garde les automobilistes contre cette escroquerie qui fait des ravages. « Ces avis de contravention datés sont tous identiques, seules l’identité des personnes et l’immatriculation des véhicules ont été individualisées. […] Un QR code renvoie le destinataire du courrier sur un faux site de paiement, l’invite à régler son amende en ligne », déclare-t-elle.
Pour éviter de tomber dans le piège, il ne faut se fier qu'aux sources officielles, en l'occurrence le site gouvernemental www.amendes.gouv.fr pour le paiement des amendes. Suite à ces arnaques répétées dans le Morbihan, la police a mené une enquête sur le terrain. Selon la police de cette zone, citée par le site Actu Morbihan, la stratégie mise en place par le ou les arnaqueurs est de relever le nom et le prénom des cibles via leurs boîtes aux lettres.
L'arnaqueur prend aussi les numéros d'immatriculation des voitures stationnées près des propriétés. Le PV pour excès de vitesse contient toutes les informations nécessaires pour duper les victimes. De plus, avec une qualité d'impression du document qui se rapproche de celle des autorités, il est souvent difficile de s'apercevoir qu'il s'agit d'une arnaque. Mais le coup monté devient vite repérable avec une erreur dans l’URL du site du gouvernement. Et aussi, sur la lettre, le faux courrier est siglé ANTAIR (avec un « R » à la fin) et non ANTAI. L'autre indice est l'utilisation d'un code QR à scanner pour payer l'amende, alors que l’administration ne recourt pas au QR code quand il s'agit des contraventions.