Une nouvelle forme d'arnaque prend de l'ampleur en France : proposer de faux placements bancaires en ligne via les réseaux sociaux. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et l’Autorité des marchés financiers (AMF) mettent en garde les Français.
À cet effet, l'ACPR et l'AFM ont publié une liste noire de sites frauduleux à éviter. En 2023, le nombre de sites épinglés sur cette liste, non exhaustive, a atteint 1 262. Celle-ci répertorie également les organisations qui ne possèdent pas d'autorisation pour proposer des crédits.
Pour attirer les victimes, les fraudeurs proposent des livrets bancaires avec des taux boostés, souvent supérieurs à ceux proposés sur le marché. De plus, ils mettent à disposition des consommateurs intéressés un faux conseiller client, qui se charge de les convaincre de l'attractivité des placements proposés. Rassurés de parler à un professionnel, les clients finissent par se laisser convaincre de créer un compte épargne et passent alors au virement. C'est ainsi que le piège se referme.
Comment reconnaître les sites qui proposent de faux placements ?
Ces sites frauduleux sont difficiles à repérer en raison de leur réalisme. Les fraudeurs imitent parfaitement les sites d'institutions connues. Ainsi, les défauts sur le logo ou les fautes de frappe ne sont pas des critères pertinents pour détecter l'arnaque. Pour savoir s'il s'agit d'une fraude, il est recommandé de vérifier l'URL sur le site dédié mis en place par l’ACPR et l’AMF. Le site dispose d'une barre de recherche permettant d'introduire l'URL pour vérifier sa fiabilité.
Souvent, les fraudeurs utilisent l'identité d'une entité connue pour approcher leurs cibles, afin d'augmenter leurs chances de faire des victimes. Selon l’ACPR, « plus de 53 % des offres de faux crédits usurpent l’identité d’un établissement ou d’un intermédiaire financier dûment autorisé à commercialiser de tels produits », précise un communiqué datant de janvier. En effet, ces derniers proposent de fausses offres au nom de banques connues, telles que la Boursobank. Selon le site dédié, les institutions les plus impactées sont la banque en ligne Revolut et Meilleurtaux, qui enregistrent respectivement 39 et 40 usurpations d'identité.
Par conséquent, il est recommandé d'éviter de souscrire à des offres de livrets bancaires reçues par e-mail ou partagées sur les réseaux sociaux. L'idéal serait de se rendre aux locaux d'une banque connue pour faire sa demande. De même, il est utile de rappeler qu'il ne faut jamais communiquer ses coordonnées bancaires en ligne.