L’escroquerie au chèque reste l’une des fraudes les plus redoutées, et pourtant de nombreuses victimes continuent de tomber dans ce piège. Si vous pensez que le chèque est un moyen de paiement sécurisé, détrompez-vous : les arnaques associées à ce moyen de paiement peuvent vous coûter cher.
La fraude au chèque sous toutes ses formes génère des pertes financières importantes. En 2024, la Banque de France rapporte que 22,7 % des montants fraudés proviennent de ce mode de paiement. Parmi les techniques les plus utilisées, l’escroquerie à la remise de chèque reste de loin la plus courante. Les arnaqueurs se font passer pour de faux recruteurs et proposent un emploi fictif à leurs victimes. Ces dernières sont ensuite invitées à encaisser un chèque sur leur compte, censé couvrir des frais comme des tenues de travail ou des tickets restaurant.
Dans ces arnaques, le montant du chèque est souvent bien plus élevé que prévu, et le victime est incitée à renvoyer une partie de la somme, souvent par virement bancaire. Le but des escrocs est d'empocher cette somme avant que le chèque ne soit retourné impayé. Bien que l’argent soit crédité rapidement sur le compte de la victime, la banque n’est informée du rejet du chèque que quelques jours plus tard. Entre-temps, la victime a déjà envoyé l’argent à l’escroc, et son compte est alors débité de la totalité de la somme, bien souvent avec un solde négatif important.
Les conséquences d’une fraude au chèque
Les victimes de cette fraude se retrouvent rapidement dans une situation financière délicate. Le cas de Madame M., une adhérente de l’UFC-Que Choisir, illustre bien l’ampleur du phénomène : elle a été débité de 13 119 euros après avoir cru à une fausse offre d'emploi. Un montant énorme pour un simple oubli de vigilance. Et ce n’est pas un cas isolé. De nombreux Français se retrouvent à découvert à cause de cette fraude.
Les arnaqueurs jouent sur le délai de traitement des chèques, exploitant le fait que les banques ne notifient pas immédiatement les chèques impayés. Cela donne aux criminels plusieurs jours pour retirer l’argent avant que la banque ne se rende compte de la fraude. La victime, quant à elle, est laissée sans recours immédiat et se voit obligée de payer la totalité de la somme.
Comment éviter l’arnaque ?
La Banque de France met en garde contre ces fraudes et rappelle qu’il est crucial de ne jamais communiquer ses informations personnelles, telles que son RIB, une pièce d’identité ou un justificatif de domicile, à des inconnus. De même, il est fortement déconseillé d’accepter des chèques douteux ou de participer à des transactions en ligne suspectes.
Si vous êtes victime de ce type d’escroquerie, il est important de signaler l’incident aux autorités. Déposez une plainte auprès de votre commissariat local et contactez Info Escroqueries au 0 805 805 817. Plus tôt vous réagissez, plus vous aurez de chances de limiter les conséquences financières de l’escroquerie.
Un rappel essentiel : la vigilance est la clé
Les fraudes au chèque sont toujours d’actualité, bien que les paiements électroniques aient pris une place importante. Cependant, le chèque reste un moyen de paiement privilégié par les fraudeurs, qui profitent des failles dans le système pour abuser de la naïveté des victimes. Restez vigilant et méfiez-vous des propositions trop belles pour être vraies. La prudence est essentielle pour éviter de perdre de l’argent et de se retrouver dans une situation financière précaire.








