L'APL est une aide au logement qui profite aux foyers en situation de précarité financière. Cette subvention couvre une partie du loyer, mais pas que. Avec son forfait charge, elle permet également d'assurer le paiement de certains frais liés au logement, à l'instar de la facture d'électricité.
Or, ces dernières années, ce forfait a considérablement diminué, pénalisant ainsi les bénéficiaires du dispositif. Face à ce constat, l'association Consommation logement cadre de vie (CLCV) a appelé, le 8 avril dans un communiqué, le gouvernement à remédier à cette situation.
L'association souligne que le montant fixe des charges, inchangé depuis 2006 malgré une inflation persistante, ne correspond plus à la réalité économique actuelle en France. Pourtant, près de 70% des bénéficiaires de l'APL font partie des 25% de Français les plus pauvres, selon Capital.
Pour la CLCV, le gouvernement a mis en place de nombreuses mesures pour réduire le budget de l'APL, au détriment des bénéficiaires. Parmi celles-ci, la désindexation sur l'inflation, pourtant nécessaire pour la stabilité du dispositif. « Cette désindexation s’inscrit dans une politique de réduction des dépenses de logement, notamment des APL, ayant engendré une baisse totale des dépenses d’aides au logement depuis 2017 de près de 5 milliards d’euros », dénonce l'association dans son communiqué.
La CLCV demande une augmentation de 30% du forfait charge des APL
Dans le même document, la CLCV explique que le reste à charge s'établissait à 52,93 euros en 2013, ce qui représentait un financement de 42% des charges du logement. En 2023, cette prise en charge, dont le montant s'établissait à 58,08 euros, ne représentait que 18%. Un taux insuffisant, notamment au vu de la crise énergétique. Par conséquent, la CLCV réclame une revalorisation du forfait charge à 100 euros par mois, afin de permettre aux ménages les plus démunis de couvrir au moins 30% de leurs factures.
L'association met également en évidence une autre statistique pour appuyer de sa demande : le nombre de bénéficiaires d'APL qui affichent un impayé. Alors qu'ils représentaient 3 % seulement, leur taux a augmenté à 25 % en 2024, selon l’Union sociale pour l’habitat (USH). La CLCV réclame, également, l'indexation du forfait sur l'inflation, afin de permettre aux bénéficiaires du dispositif de maintenir un pouvoir d'achat suffisant pour assurer le paiement de l'ensemble des charges.