APL : Gel de l’aide et suppression des droits pour cette catégorie à partir de 2026 

Le Sénat a validé le gel de l’APL et sa suppression pour les étudiants étrangers.

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APL : Gel de l'aide et suppression des droits pour cette catégorie à partir de 2026. Crédit : Canva | Econostrum.info

Le Sénat a validé, le 5 décembre 2025, la proposition du gouvernement visant à geler l’aide personnalisée au logement (APL) pour l’année 2026. Cette mesure a pour objectif de réaliser des économies budgétaires d’environ 100 millions d’euros pour 2026 et 200 millions d’euros pour 2027 et 2028.

Ce gel des APL fait partie d’une série de réductions des dépenses publiques initiée par l’exécutif depuis 2017. À cette date, les prestations d’APL ont déjà diminué de près de 25 %, et la nouvelle mesure a été soutenue par la majorité sénatoriale, malgré des amendements de suppression déposés par les groupes de gauche et du groupe RDSE.

Une autre modification importante concerne l’éligibilité des étudiants étrangers aux APL. À partir de 2026, les étudiants non-européens devront justifier d’une résidence de deux ans en France pour pouvoir bénéficier de cette aide. Les étudiants en provenance de l’Union européenne (UE) et de l’Espace économique européen (EEE) resteront éligibles selon les critères habituels. Les étudiants bénéficiant d’un statut particulier, comme les réfugiés ou les demandeurs de protection, pourront également continuer à recevoir l’APL. 

Restriction d’accès aux APL pour les étudiants étrangers

Cette restriction affectera principalement les étudiants étrangers ayant des titres de séjour temporaires. En 2026, ces étudiants devront remplir des conditions strictes pour pouvoir accéder aux APL. Ceux qui ne peuvent pas justifier de deux ans de résidence en France se verront exclus du dispositif. Cette réforme suscite des débats politiques, certains sénateurs, comme Ronan Dantec du groupe écologiste, qualifiant cette mesure de « contresens historique », en soulignant l’impact sur l’égalité de traitement. De son côté, le sénateur Adel Ziane du Parti Socialiste a dénoncé l’exclusion des plus jeunes et des plus précaires, qualifiant cette mesure d’injuste.

Les étudiants concernés par ces restrictions devront être particulièrement vigilants à l’égard de leur titre de séjour, de la durée de leur résidence en France, ainsi que de la fourniture de documents justificatifs lors des démarches auprès de la Caisse d’allocations familiales (CAF). Les services sociaux universitaires recommandent de vérifier à l’avance la situation administrative des étudiants afin de préparer les pièces nécessaires pour continuer à bénéficier de l’APL, ou pour trouver des solutions alternatives si l’aide leur est refusée.

Les critères d’éligibilité et les modalités exactes de cette réforme seront précisés par un décret d’application prévu pour 2026. En attendant, des ajustements pratiques peuvent être nécessaires pour les étudiants concernés. Les familles et les étudiants sont encouragés à contacter la CAF ou les services sociaux de leur campus pour toute question relative à l’attribution ou au renouvellement des APL, en particulier concernant les étudiants étrangers.

Cette réforme fait partie d’une série de mesures de réduction des dépenses publiques, mais elle suscite également des inquiétudes concernant l’accès au logement pour les étudiants étrangers, notamment dans les villes universitaires où la demande de logement est élevée.

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