Limitée à 66 jours par salariés, l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) pourrait, à partir de 2025, être renouvelée, à condition de venir en aide à un proche différent. Une avancée significative certes, mais limitée, selon certains syndicats.
Et pour cause, un proche peut souvent nécessiter plus de 66 jours d’aide, notamment lorsqu’un parent du salarié devient dépendant à un jeune âge, comme le souligne L’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA). Elle réclame, dans un rapport publié sur son site web, « la création d’un seul congé indemnisé et flexible pour répondre aux situations d’aggravation brutale comme aux besoins réguliers d’accompagnement d’un proche ». Pour rappel, le congé du proche aidant a été instauré en 2017, et consistait principalement à cesser temporairement son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche, sans être rémunéré.
Ce n’est qu’en 2022 que l’Allocation journalière du proche aidant (AJPA) a été mise en place, dans le but de maintenir un certain revenu pour les 11 millions d’aidants en France. Depuis 2024, son montant a été aligné au Smic, atteignant 64,54 euros par jour. Actuellement, la durée maximale du congé du proche aidant est de trois mois, renouvelable dans la limite d’une année durant la carrière du salarié. Bien que l’employeur ne soit pas en mesure de refuser ce congé, si le salarié répond à l’ensemble des conditions en vigueur, il peut le reporter ou le fractionner.
Les aidants pourront assister jusqu’à 4 personnes en 2025
Une nouveauté sera mise en vigueur pour les bénéficiaires du statut du proche aidant. Il s’agit de la possibilité de renouveler son allocation journalière du proche aidant jusqu’à trois fois, à condition de venir en aide à des personnes différentes. Concrètement, dans le but d’encourager la multi-aidance, un aidant pourra bénéficier d’un autre congé du proche aidant, tout en étant indemnisé, dans une limite de quatre personnes aidées au total. La durée de l’indemnisation sera plafonnée à 264 jours sur l’ensemble de la carrière professionnelle de l’aidant.
Il est utile de souligner qu’être proche aidant possède un impact important, tant sur la santé morale et physique de la personne. Avec le manque de sommeil, la fatigue et la charge mentale que cela engendre, les bénéficiaires de ce statut devraient profiter d’une meilleure prise en charge. À cet effet, l’UFC-que choisir estime qu’il est regrettable « que les personnes qui s’occupent d’un proche malade n’aient pas droit à ce congé indemnisé ou que les bénéficiaires n’aient pas droit à un maintien de salaire ».
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