Le secteur de l'automobile s'est redynamisé en Algérie, après plusieurs années de vaches maigres. Plusieurs marques de véhicules arrivent en Algérie et d'autres sont intéressées par ce marché. Ainsi, depuis l'année 2023, le secteur a repris avec une activité intense. Plusieurs marques étrangères se disputent le marché algérien.
La Chine qui est l'un des plus grands producteurs mondiaux de véhicules est intéressée par le marché algérien. Ce pays, déjà présent en Algérie et réputé pour ses véhicules à des prix compétitifs, mène une offensive sur le marché algérien. En effet, deux marques envisagent déjà d'installer des usines de montage en Algérie.
La marque chinoise Cherry a annoncé l'installation d'une usine de montage automobile dans la région de Bordj Bou Arreridj d’ici trois ans. La marque JAC prévoit, de son côté, l’implantation d’un site d’assemblage à Aïn Témouchent.
En attendant l'installation de ces usines, les marques chinoises commercialisent déjà leurs véhicules en Algérie. Pour alimenter le marché algérien, plusieurs navires en provenance de Chine transportant des véhicules neufs sont attendus au port de Djen Djen dans la wilaya de Jijel.
Cette annonce a été faite par le PDG du port, Abdeslem Bouab, cité, le 14 avril, au journal Le Soir d’Algérie. Le port attend donc l’accostage de plusieurs navires gros tonnage transportant des véhicules dont le nombre oscille entre 900 et 1 000 unités en provenance de Chine dans les prochains jours.
Ces opérations font partie du programme de son entreprise, souligne le PDG du port de Djen Djen. Ainsi, un navire géant en provenance de Chine, avec à son bord plus de 1 400 véhicules de marque asiatique, a également accosté le 12 avril dans le même port.
Le ministre de l'Industrie menace les concessionnaires peu scrupuleux
L'Algérie représente donc un grand potentiel pour les marques de voitures étrangères. La bataille est rude entre les concessionnaires dont certains n'hésitent pas à faire de la publicité mensongère. C'est ce qui a fait réagir le ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique pour remettre les points sur les I à certains concessionnaires peu respectueux des règles du marché.
« Le ministère de l’Industrie a été destinataire de nombreuses plaintes de la part de citoyens, ayant pour objet la non-livraison, dans les délais légaux, de leurs véhicules commandés, conformément aux dispositions des articles 18 et 19 du cahier des charges annexé au décret exécutif 22-383 du 17 novembre 2022, et l’induction en erreur de l’opinion publique par certains concessionnaires agréés, en faisant de la publicité mensongère, affirmant la disponibilité des véhicules neufs et leur livraison dans les délais légaux », avait souligné le ministère dans son communiqué.
Le même ministère est allé même jusqu'à menacer de retrait de l’agrément aux concessionnaires peu scrupuleux. « En cas de non-respect de cet engagement, le ministère prendra les mesures prévues par la législation et la réglementation en vigueur, pouvant aller jusqu’au retrait de l’agrément », avait-il averti.
Il faut souligner qu'une plateforme a été mise en place par le ministère au service des clients peu satisfaits. Il s'agit de la plateforme numérique suivante : https://dispositifs.industrie.gov.dz/reclamations