Travail des enfants : quelle est la situation en Algérie ?

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.
Par Pika O. Publié le 18 juin 2024 à 12h00
Travail des enfants : quelle est la situation en Algérie ?
Travail des enfants : quelle est la situation en Algérie ? - © www.econostrum.info

Le travail des enfants ou exactement leur exploitation est un phénomène mondial inquiétant. Des institutions internationales, telles que le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation internationale du travail (OIT) ne cessent d'alerter et de se battre contre cette pratique qui est souvent clandestine.

Ce phénomène existe également en Algérie, même si, étant donné que le travail des enfants est dissimulé, les études et statistiques sont rares. Pour combattre l'exploitation des enfants, l’Algérie, à l'instar de nombreux pays, a ratifié les conventions arrêtées dans ce cadre par les organisations internationales pour la protection des enfants. L’Algérie a été parmi les premiers pays à ratifier la Convention internationale relative aux droits de l’enfant en 1992 et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant en 2003.

Une adhésion qui, bien qu'insuffisante, met en place un cadre pour cette lutte. Il faut dire que vue sa complexité, les États trouvent des difficultés à freiner ce phénomène. Actuellement, le taux du travail des enfants en Algérie est de l'ordre de 0,001 %. C'est le chiffre communiqué par le secrétaire général du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Akli Berkati, lors de son intervention le 12 juin à l’ouverture d’une journée d’information sur le sujet à l'occasion la Journée mondiale contre le travail des enfants.

Ce haut responsable estime que ce taux est « très faible ». Il a précisé que les missions de contrôle diligentées par l’Inspection du travail, à travers le territoire national, durant la période allant du 1ᵉʳ janvier au 31 mai 2024, ont ciblé 28 952 organismes employeurs totalisant 372 327 travailleurs. Lors de ces missions, quatre cas seulement de travail d’enfants de moins de 16 ans ont été constatés.

L'Algérie dans l'avant-garde dans la lutte contre le travail des enfants

Ces résultats sont dus, selon Akli Berkati, à la concrétisation, par l’Algérie, de ses engagements internationaux et régionaux, après la ratification des traités et conventions internationaux.  La « conjugaison des efforts des différentes parties engagées dans la lutte contre ce phénomène » a réussi à maintenir le travail des enfants en Algérie à un taux marginal, souligne ce responsable.

De son côté, la déléguée nationale à la protection de l’enfance auprès du Premier ministre, Meriem Cherfi, a souligné, lors de la même journée, l’importance que revêt l’arsenal juridique et organisationnel mis en place en Algérie, ainsi que le rôle prédominant de la société civile en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant. Toutefois, cette responsable a appelé à renforcer les mécanismes d’intervention visant à lutter contre l’exploitation économique des enfants.

Elle a lancé un appel pour le recours aux signalements à travers le numéro vert 11-11 et l’application Allô Tofola.  Saluant l’« approche algérienne en matière de protection de l’enfance », le directeur par intérim du bureau d’Alger de l'OIT, Halim Hamzaoui, pour sa part, a souligné que quelque 160 millions d’enfants sont engagés dans le travail à travers le monde, dont 72 millions en Afrique.

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

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