Les Algériens établis à l'étranger contribuent au développement du pays depuis des lustres. Pour la plupart, ils ont quitté le pays pour d'autres cieux, surtout pour pouvoir travailler et aider financièrement leurs familles. Ces immigrés algériens établis en grande partie en France sont une source importante de transfert de devises vers l'Algérie. Ils viennent à la rescousse de leurs familles, en finançant notamment des projets pour leurs proches et en les prenant en charge dans la difficulté.
Les transferts en devises de ces Algériens représentent donc des sommes non négligeables pour l'économie locale. Officiellement, ils ont légèrement progressé en 2023. En effet, selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur les transferts de devises des immigrés vers leurs pays, les Algériens ont envoyé 1,868 milliard de dollars en 2023. Une somme qui représente une progression de 163 millions de dollars par rapport à 2022 lorsqu'ils ont envoyé 1,705 milliard de dollars.
Les envois de fonds des immigrés algériens moins importants que ceux de l'Égypte, du Maroc et de la Tunisie
Cependant, ces envois de fonds des immigrés algériens restent relativement stables, mais largement inférieurs au record enregistré en 2014 avec 2,452 milliards de dollars. En effet, en 2021, les algériens ont envoyé 1,792 milliard de dollars, contre 1,700 milliard en 2020 et 1,786 milliard en 2019, alors qu'en, en 2018, les sommes étaient plus importantes, avec 1,985 milliard.
Cependant, il faut souligner que les Algériens préfèrent les envois à travers les circuits informels étant donné que le taux de change au noir est plus intéressant. Les sommes envoyées par les Algériens « pourraient être plus importantes, en raison de la présence du marché parallèle de la devise », indique la Banque mondiale dans son rapport. Il faut dire qu'aucun chiffre officiel n'est disponible concernant les envois « au noir », mais selon certaines estimations, les Algériens envoient entre 4 et 5 milliards de dollars par ce circuit.
Selon le rapport de la Banque mondiale, l'Algérie capte moins de fonds transférés par les immigrés que d'autres pays de l'Afrique du Nord. En effet, l'Égypte, le Maroc et la Tunisie reçoivent des sommes beaucoup plus importantes.